Face au comportement des tenants du régime qui continuent de faire la sourde oreille par rapport au Code de la Communication médiatisée adopté au forceps au niveau du Parlement, les journalistes décident de renforcer leur mouvement.
Une réunion des membres du « Mouvement pour la Liberté d’Expression » (MLE) s’est tenue hier à Antanimena. Face au comportement des tenants du régime qui continuent de faire la sourde oreille par rapport au Code de la Communication médiatisée adopté au forceps au niveau du Parlement, les journalistes décident de renforcer leur mouvement. Aussi, les organes de presse regroupés au sein du « Mouvement pour la Liberté d’Expression » prévoient de publier vendredi prochain des grands dossiers qui pourraient prouver l’implication de certains dirigeants et de leurs proches dans les trafics illicites des ressources minières. Une initiative prise afin de convaincre les dirigeants actuels à revenir sur leur décision de mettre en application le nouveau Code de la Communication jugé « liberticide » aussi bien par les acteurs nationaux que par les associations et organisations internationales œuvrant dans la défense des droits fondamentaux. La question est donc de savoir comment vont réagir les tenants du régime HVM car des noms vont certainement être cités dans les grands dossiers qui vont être publiés vendredi prochain.
Excuses publiques. La situation de la station « Malagasy Broadcasting System » (MBS) a également été évoquée au cours de cette réunion à Antanimena. Depuis la semaine dernière, cette station de radio et télévision appartenant à l’ancien président Marc Ravalomanana est victime de brouillages. Une initiative considérée par les leaders du MLE comme « une méthode de voyous ». Le mouvement dénonce l’interdiction faite à l’encontre de MBS alors que depuis l’accession au pouvoir du président Hery Rajaonarimampianina, plusieurs nouvelles stations de télévision et de radio ont obtenu une autorisation à émettre. Les Lalatiana Rakotondrazafy, Fetra Rakotondrasoa, Joël Ralaivaohita et consorts demandent ainsi au régime HVM d’éclaircir sa position vis-à-vis de l’affaire MBS. Ces derniers dénoncent également les violences perpétrées par des éléments des forces de l’ordre à l’encontre d’un journaliste du quotidien Free News. En ce qui concerne cette affaire, le MLE demande des excuses publiques de la part de la Police nationale. Demain, les partisans du MLE vont se rendre à Soamahamanina pour soutenir les habitants de cette localité qui continue de manifester pour réclamer la libération des leaders de leur mouvement incarcérés depuis plusieurs semaines à la maison centrale d’Antanimora.
Davis R
