Priorités
La Loi de Finances Initiale (LFI), adoptée hier, par les députés à l’Hémicycle de Tsimbazaza définit en quelque sorte l’effort de développement que l’État veut entreprendre durant l’année 2025. Pour les organisations de la société civile CCOC, en l’occurrence le mouvement Rohy, le budget alloué par l’État aux secteurs sociaux reste infime. Le mouvement Rohy sous-entend que l’État semble faire de la construction de l’autoroute reliant Antananarivo et Toamasina, ainsi que du projet portant sur l’énergie renouvelable, ses principales priorités.
Second plan
En effet, si la LFI 2025 prévoit 587 milliards d’ariary pour le ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures, 169 milliards d’ariary pour le ministère de l’Eau, l’Assainissement et l’Hygiène et 157 milliards d’ariary pour le ministère des Travaux publics, elle ne prévoit que 62 milliards d’ariary pour le ministère de l’Éducation, 40 milliards d’ariary pour le ministère de la Santé publique et 16 milliards seulement pour le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage. Une somme colossale, 611 milliards d’ariary, est d’ailleurs allouée à la construction de l’autoroute Antananarivo-Toamasina. Des chiffres qui remettent les secteurs sociaux au second plan.
Bonne gestion
Hony Radert, secrétaire générale du CCOC, veut que les députés s’interrogent sur la pertinence de ces chiffres. Sur l’investissement concernant l’énergie renouvelable, les élus de la Chambre basse, selon ses explications, doivent s’interroger sur l’impact du projet. « Il faut voir si la situation persistera encore l’année prochaine », a-t-elle soutenu, en se référant probablement à la crise énergétique que le pays traverse depuis ces derniers mois. Le mouvement Rohy souhaite la bonne gestion des fonds propres de l’État afin de permettre la transparence budgétaire. Elle doit en effet, indique-t-on, répondre aux besoins de la population.
Julien R.