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lundi, juin 17, 2024
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Mpanazava Eto Madagasikara : Mise en place du « parlement de jeunes filles »

Ce foulard remis à Jean Max Rakotomamonjy, président de l’assemblée nationale, symbolise désormais son appartenance au cercle des « amis des Mpanazava ».
Ce foulard remis à Jean Max Rakotomamonjy, président de l’assemblée nationale, symbolise désormais son appartenance au cercle des « amis des Mpanazava ».

Un parlement de jeunes filles pour plaider en faveur des jeunes filles et de leur contribution à l’atteinte des objectifs mondiaux pour le développement (ODDs), et parvenir dans les 15 ans à venir, à mettre fin à l’extrême pauvreté, lutter contre les inégalités et l’injustice, et en venir à bout du problème de changement climatique.

Mis en place par « Mpanazava Eto Madagasikara », ce parlement des jeunes filles fait partie des démarches entreprises par cette association d’éducation non formelle des filles, dans le cadre de la promotion des ODDs, suite à l’adoption de ceux-ci par l’assemblée générale des Nations Unies le mois dernier. Un rendez-vous au sommet auquel a, d’ailleurs, participé une représentante de Mpanazava Eto Madagasikara.

Ce parlement de jeunes filles regroupera les jeunes championnes de plaidoyer issues de toutes les régions de Madagascar. Ses membres bénéficieront d’un appui pour mener une campagne nationale de plaidoyer en faveur de la contribution des filles et des jeunes femmes à l’atteinte des ODDs.

 Vie démocratique. Le parlement des jeunes filles sera ainsi une plateforme où chaque jeune fille, âgée de 6 à 18 ans, aura l’occasion de discuter et de débattre avec d’autres jeunes filles, de sujets qui les intéressent et qui les concernent de près dans la vie quotidienne, d’une part, et avec des acteurs de la société civile sur des sujets touchant les jeunes directement, d’autre part. Dans le cadre de leurs missions, ces jeunes filles auront l’occasion d’expérimenter la vie démocratique au sein de l’Assemblée nationale malgache, entre autres, l’adoption de projets de loi, la commission parlementaire ou encore les débats. La rencontre de quelques-unes d’entre elles, hier, avec le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy, a ainsi été un avant-goût de cette expérience nouvelle.

 Elément clé. L’initiative d’impliquer les jeunes filles dans les démarches d’atteinte des ODDs ne peut que faire valoir le potentiel de la gent féminine qui représente 60 % de la population malgache et constitue un élément clé dans le processus de développement. Les filles et les adolescentes, à leur niveau, ont aussi leur pierre à apporter à l’édifice, avance-t-on du côté de Mpanazava Eto Madagasikara. « Conscientes des réalités, des besoins ainsi que des enjeux sur le terrain, elles sont les mieux placées pour en identifier les solutions et agir en leur faveur. Les filles ne sont donc pas qu’objet ou même bénéficiaire du changement, mais elles représentent surtout les agents et les vecteurs du changement », a-t-il été souligné.

Chaque membre de ce parlement des jeunes filles sera alors en mesure de présenter les besoins spécifiques des jeunes filles de sa région. Le parlement, pour sa part, élaborera des propositions concrètes et fera entendre la voix de la jeunesse. Quant aux jeunes parlementaires, elles informeront les jeunes sur les travaux de leurs représentants et du gouvernement, tout en incitant leurs pairs à effectuer des actions communautaires.

Recueillis par Hanitra R.

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