A voir la presse d’hier, on peut présager de l’âpreté de la campagne électorale à venir. Chaque camp entend soutenir à fond son candidat et c’est celui de l’IRD qui a fait le maximum. Des deux côtés, on a encensé celui qui a été choisi, mais les qualificatifs utilisés paraissent excessifs et peuvent heurter les électeurs. La campagne officielle commence le 5 novembre et il sera toujours temps de rectifier le tir.
Municipales : pour une campagne électorale exemplaire
Les médias d’hier se sont focalisés sur les deux candidats ayant déposé leur dossier un peu avant la clôture. La présentation du candidat de l’IRD s’est faite de manière presque théâtrale devant une assemblée totalement acquise à sa cause. Le suspense avait été maintenu jusqu’au bout et la surprise a été totale. C’est peut-être pour cela que les termes utilisés ont paru excessifs. De nombreux médias ont versé dans le dithyrambe. Le TIM a aussi su ménager ses effets et l’annonce de la candidature d’un cadre du parti, inconnu du grand public, a aussi fait son petit effet. Les journaux du camp Ravalomanana ont eux aussi encensé leur champion. On peut dire que tout cela est de bonne guerre, mais la pratique peut être contre productive. Les qualificatifs de « messie » ou de « sauveur » semblent dater d’hier et ne convainquent pas ceux à qui l’on s’adresse. L’effervescence de ce début va certainement baisser et c’est un message plus sensé qui va être adressé aux électeurs. Les Tananariviens adoptent parfois un comportement contradictoire. Il est nécessaire de ne pas les brusquer. Dans les jours à venir le ton va certainement changer. On espère qu’il n’y aura pas d’attaques trop virulentes de part et d’autre et que cette campagne électorale qui s’annonce sera exemplaire.
Patrice RABE