Le nouveau morceau « Nirvana » du roi du RnB-soul de Madagascar n’a pas laissé ses convaincus indifférents. « Shyn est toujours au top de sa forme », a affirmé l’un d’entre eux en écoutant la nouvelle chanson du patron du Makua Entertainment.
En effet, Shyn est un personnage clef dans le monde culturel de la Grande-Île et son aura résonne au-delà des frontières de son pays. L’artiste a fondé son propre label pour enregistrer et diffuser sa musique, celle de sa femme et de son ami Shadow Banks. Depuis le début de sa carrière, il propose une soul-Rnb-rap moderne. Ses textes parlent des femmes et de leur émancipation, de la misère dans le pays, de l’amour. Chanteur de son temps, Shyn est très vite populaire auprès des jeunes, dans sa ville, Toamasina bien sûr mais également dans toute la Grande-Île, et il acquiert rapidement une dimension internationale.
Nirvana de Shyn est une approche décomplexée de toutes les musiques malgaches qui se matérialise dans des sets effervescents. Les pépites de house et de afrobeat s’entrechoquent avec les nouveaux styles afro-électro ; une musique hybride inédite peut surgir au détour de chants traditionnels, ceux-ci s’habillant de couleurs hip hop, le tout se transmutant dans un texte typiquement Betsimisaraka, avant que des percussions ancestrales annoncent un rythme. La mondialisation l’a toujours nourri, des premiers morceaux de rap américain qu’il écoutait pendant son adolescence jusqu’aux derniers courants qu’il assimile encore. Plus que des allers-retours, il s’agit sans doute d’un processus de dialogue permanent où la curiosité, omniprésente dans cette culture d’échange, joue un grand rôle.
Par ailleurs, l’effet du clip semble très surprenant. Tantôt sombre, tantôt colorée, la vidéo fait passer le message de l’auteur. Le Nirvana de Shyn est plus coloré et plus mouvementé mais avec une décoration lumineuse.
Iss Heridiny