Sans même le réaliser, ce jeune homme s’entraînait pour une future carrière musicale. Dès son plus jeune âge, il écoutait du rap, du reggae et du ragga. Il s’est ensuite entraîné à enchaîner des rimes, tous les jours dans sa chambre. Être comme ces grands frères, qui ont porté haut le flambeau de Toamasina était son rêve le plus cher. Mais, il ne savait pas encore par quel moyen.
Après plusieurs années d’entraînement, il décide de tenter sa chance. Pourquoi pas ? Il vient de franchir une étape très importante mettant désormais sur orbite sa jeune carrière. Après deux singles, Rootsman connaît le succès, avec le morceau “Mamacita”. Pendant plus de trois minutes, il déroule un flow exceptionnel sur une mélodie atypique entre dancehall et basesa, sonorité du terroir. D’ailleurs, dans la Grande Île, on a une grande diversité musicale. Selon Rootsman, il ne faut pas se limiter à une sonorité ou à une seule composition. Ce n’est pas le style qui manque à Madagascar. Et les artistes doivent pouvoir les expérimenter. Alors, ce natif de Toamasina se rend compte qu’il pourrait atteindre un nouveau style musical et aller au-delà de ce qu’il entendait à la radio lorsqu’il était encore enfant. En étroite relation avec des réalisateurs en vogue, Rootsman produit des clips de qualité.
Dans “Mamacita”, il déclare sa flamme à une jolie femme. Bien conçue, la vidéo a fait réagir les amateurs de ragga ainsi que les petits producteurs des quartiers. Dès lors, “Mamacita” fait le tour de la Grande Île, surtout diffusé sur les ondes de la Capitale. Rootsman fait partie d’une nouvelle génération qui a soif de succès. Cela se voit dans sa manière de chanter. Mais il lui faudra plus de deux singles pour rejoindre les rangs de Joudas, Basta Lion, ou encore Mad Max. En effet, la scène musicale malgache est saturée par des artistes en herbe. Il faut travailler dur pour se démarquer. Rootsman a toute sa jeunesse devant lui pour acquérir de l’expérience.
Iss Heridiny