La menace de l’islamisme radical n’est plus à prendre à la légère dans cette partie Sud-Est de Madagascar.
Même si on n’en parle plus ces derniers temps dans la presse, des migrants en provenance des pays islamiques continuent d’envahir le district de Vohipeno, région de Vatovavy-Fitovinany. Vohipeno étant considéré comme un district propice à l’installation de ces migrants pour la simple raison que le peuple de cette partie de l’île est issu de trois des vagues d’immigration venant des pays arabes prônant l’islam tolérant. Actuellement, la menace de l’intégrisme religieux est sérieuse dans ce district de la partie Sud-Est de Madagascar. La paupérisation de la population locale (la majorité de la population vit au-dessous du seuil de la pauvreté) constitue l’un des facteurs qui favorisent l’installation de ces migrants pas comme les autres, qui prônent le Coran dans sa nouvelle forme la plus radicale. A Vohipeno, les écoles coraniques proposent une scolarisation gratuite et distribuent des vivres et des vêtements aux démunis. Conscients de la menace de l’intégrisme religieux dans cette partie de l’île, les Natifs de Vohipeno regroupés au sein de l’association FITEA, en partenariat avec le bureau régional de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) pour l’Océan Indien, a organisé sur place, du 6 au 14 novembre dernier, un atelier de sensibilisation, notamment à l’endroit des jeunes.
Mesures draconiennes. « Les jeunes sont particulièrement touchés par notre action. L’objectif est surtout de faire comprendre qu’il ne faut pas confondre us et coutumes Antemoro et intégrisme religieux. », explique l’association FITEA. On a appris que des responsables coutumiers de plus de 20 villages de Vohipeno ont affiché leur détermination à raviver leur rôle de gardiens de la tradition après cet atelier de sensibilisation menée par les natifs de Vohipeno, en partenariat avec l’OIF. En tout cas, des questions se posent quant à la suite à donner à l’action réalisée par l’association FITEA face au fléau qui prend de plus en plus de l’ampleur dans le pays. L’Etat, par l’intermédiaire du ministère de l’Education nationale, a déjà pris des mesures en fermant plus d’une dizaine d’écoles coraniques, mais force est de reconnaître que ces mesures restent insuffisantes pour maîtriser la menace d’un intégrisme religieux à Madagascar. L’Etat est donc appelé à prendre des dispositions plus draconiennes pour maîtriser la situation. D’après l’association FITEA, les résultats des examens officiels dans les écoles coraniques sont très médiocres à cause du fait qu’elles travaillent hors programme de l’enseignement général. A rappeler qu’il y a des moments où des « réfugiés » venant de Syrie, d’Yémen, d’Afghanistan et de Turquie ont suivi des cours d’anglais et de Malagasy au CDA d’Andohatapenaka.
- Eugène