La communauté internationale est pour « des élections libres, transparentes et inclusives ». Une manière diplomatique de dire qu’elle est contre un second « ni…ni » après celui de 2013.
« Ni…ni » à la française !
La célébration du 14 juillet à Ivandry était l’occasion pour son ambassadeur à Madagascar de déclarer que la France souhaite des élections ouvertes à tous en 2018. A l’exemple de la récente course à l’Elysée qui a été remportée haut la main par le poulain de La République En Marche. Une nette victoire renforcée par une majorité écrasante au Palais Bourbon où le raz-de-marée LREM a emporté certains codes. Y compris vestimentaire avec la fin de l’obligatoriété de la veste et de la cravate dans l’Hémicycle. Ce qui a fait réagir un ancien président de l’Assemblée nationale pour qui ce « ni veste ni cravate » est le signe d’un « avachissement ». Jean-Louis Debré, car il s’agit de lui, d’ironiser en demandant « quand les députés vont-ils venir en espadrilles et bermuda ?». Il serait …dépité s’il savait que chez nous, il y a des députés qui viennent en sandales « footlose » dans la Chambre …basse. « Pourquoi on ne distribue pas de chewing-gums à l’entrée de l’Hémicycle ? », a ajouté l’homme d’Etat français. Loin de se douter également qu’à Tsimbazaza, on distribue plutôt des mallettes qui seraient plus faciles à remplir avec les grosses coupures de 20 000 ariary. « C’est un signe de détournement de la notion de représentant du peuple », devait continuer l’ex-numéro Un de l’Assemblée nationale dans l’Hexagone. Il ignore peut-être aussi que dans la Grande Ile, c’est plutôt le choix du peuple que les députés détournent en retournant leurs vestes. Lesquelles n’ont jamais été de rigueur à Tsimbazaza où l’on voit des élus en blouson jean, en haut de survêtement… Le plus souvent de contrefaçon quand ce n’est pas de la friperie. Sur ce point au moins, les « solombavambahoaka » s’habillent comme le peuple qu’ils représentent, quoique le nombre de billets de 20 000 ariary touché ne soit pas, mais pas du tout, le même. Les transactions du « vulgum pecus » se feront tout au plus avec le nouveau billet de 2 000 ariary qui pourrait, face au risque d’inflation et tel que le montre la photo de lémurien frappée dessus, devenir une monnaie de …singe.
R. O