Le programme ACP EU TBT financé par l’Union Européenne accompagne Madagascar à se conformer aux normes et qualité exigées sur le marché international via l’amélioration de son infrastructure qualité.
Des lacunes ont été constatées au niveau de la certification des normes et qualité des produits, surtout ceux destinés à l’exportation. Nombreuses sont les raisons évoquées. On peut citer entre autres, le manque de professionnalisme des agents concernés, l’insuffisance des infrastructures de qualité et la méconnaissance des lois régissant les normes et qualité dans le pays par la population. En plus, les capacités d’essai en laboratoire et de certification des pays en développement dont Madagascar sont contestées puisque les consommateurs finaux notamment ceux des pays européens deviennent de plus en plus exigeants en matière de respect des normes. “C’est le résultat des études menées par le Cabinet ARCA à Madagascar dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme d’assistance technique dans le secteur du commerce dit ACP EU TBT, financé par l’Union Européenne. Nous avons déposé une requête au niveau du Secrétariat ACP pour pouvoir en bénéficier », a expliqué Séraphin Razafimahaly, le directeur général du Bureau des Normes de Madagascar lors de l’atelier final de restitution du projet d’appui à l’infrastructure qualité à Madagascar hier à l’hôtel Carlton.
Professionnalisation. En fait, « ce programme TBT aide les pays en développement à se conformer aux normes et qualité selon les exigences du marché international, et ce, par le biais de l’amélioration de notre infrastructure de qualité », a-t-il rajouté. Notons que Madagascar ne dispose pour l’heure que d’un seul laboratoire accrédité au niveau international alors qu’il y a des laboratoires privés et publics qui certifient des produits exportés et importés issus des différents secteurs d’activité. « Une harmonisation des actions de ces organismes officiels de contrôle en matière de respect des normes et qualité s’impose à part la professionnalisation de leurs agents respectifs. En outre, nous disposons d’un laboratoire de métrologie mais il n’est pas tout à fait aux normes car son contrôle est limité à l’étalonnage des instruments de pesage. Il relève entre autres de sa compétence d’étalonner les tensiomètres et les thermomètres utilisés par les médecins », a évoqué le directeur général du Bureau des Normes de Madagascar.
Vulgarisation des lois. L’accréditation des autres laboratoires est également de mise afin de lutter contre la corruption, sans oublier le respect des procédures en matière de normes et qualité. En effet, « des experts internationaux y effectueront systématiquement des évaluations de ces laboratoires, une fois qu’ils obtiennent une accréditation », a enchaîné Séraphin Razafimahaly. Par ailleurs, un renforcement de capacité des acteurs concernés s’impose dans le cadre de cet atelier organisé par le BNM et le Service de la qualité et du Conditionnement au sein du ministère du Commerce et de la Consommation. « Il y aura des échanges d’expériences entre eux, sans compter l’appui du programme TBT sur les obstacles techniques au commerce dans les pays et régions ACP (Afrique –Caraïbes-Pacifique). Et au niveau de la population locale, la vulgarisation des lois régissant les normes et qualité constitue également notre priorité afin de garantir un contrôle participatif en la matière entre tous les acteurs tels que les groupements d’entreprises et l’association de protection des droits des consommateurs », a-t-il conclu.
Navalona R.
