La présentation du nouveau cadre environnemental et social de la Banque mondiale aux membres du gouvernement malgache et des partenaires de cette institution s’est déroulée cette semaine. Le nouveau cadre entrera en vigueur au mois d’octobre. Il prévoit entre autres, de renforcer les mesures de sécurité et de protection sociale et environnementale.
Engagement des communautés. Lors de la présentation du nouveau cadre, Coralie Gevers, Responsable des opérations pour Madagascar s’est exprimée en ces termes : « À maintes reprises, nous constatons que les projets d’investissement sont plus durables et ont un impact plus considérable sur le développement lorsque l’environnement est protégé et les communautés engagées. (…) Le Cadre environnemental et social est une excellente opportunité de travailler avec le gouvernement pour renforcer ses systèmes environnementaux et sociaux, et aider à renforcer la capacité du pays à mettre en œuvre des programmes de manière durable et à obtenir de meilleurs résultats. »
Elargissement et harmonisation. Selon un communiqué de la Banque mondiale datant du 17 juillet dernier, ce nouveau cadre vise à élargir les mesures de protection communautaire et environnementale, dans la mise en œuvre des projets financés par la Banque mondiale. Pour ce faire, les politiques de sauvegarde ont été révisées à travers une consultation, la plus grande jamais menée par cette banque internationale. Plus grande et fastidieuse en effet, parce qu’elle a duré quatre ans. 63 pays y ont participé par le biais de leurs gouvernements partenaires et/ou clients, experts en développement et OSC (Organisations de la Société civile). Par ailleurs, par le biais de ce nouveau cadre, la Banque mondiale cherche à harmoniser davantage ses mesures de protection environnementale et sociale avec celles de ses partenaires, tels que les gouvernements et les autres institutions de développement. Des avancées conséquentes ont été constatées en matière de transparence, de non-discrimination, d’inclusion sociale, de la participation du public et la redevabilité, notamment par le biais du renforcement des mécanismes de gestion des plaintes et l’introduction d’éléments, tels que l’amélioration des conditions de travail, le principe de non-discrimination, les mesures de santé, le respect des droits humains ; et enfin l’association des parties prenantes à tous les stades des projets.
Recueillis par Luz Razafimbelo