
Quelques mois après le calendrier grégorien, les Malagasy, mais aussi les peuples du Bali, célèbrent le nouvel an. Une similarité culturelle qui ne laisse pas de marbre !
9 mars, dernier jour de l’année selon le calendrier malgache. Hier on a allumé le « afo tsy maty », un feu purificateur qui appelle à la rétrospection de chaque personne, pour accueillir en toute quiétude le nouvel an malgache. Hier, la célébration a débuté par le partage de ce « afo tsy maty » au Tahala Rarihasina, avant de rejoindre le kianjan’Ambohimangakely où les festivités diverses retiendront l’attention jusqu’au petit matin : art oratoire, danses folkloriques, animations en tout genre… Le feu ne s’éteindra pas, il marque le passage entre les deux phases, symbole de la purification de l’âme, du corps, de l’esprit. Une valeur essentielle pour passer d’une étape à l’autre, et pour se tourner vers un nouvel avenir. Ce jour, 10 mars, premier jour de l’an selon le calendrier malgache, dans un grand élan de solidarité et de « fihavanana », tout le monde prendra part au vary amin-dronono notondrahana tantely. Si cette célébration hautement culturelle n’est marquée que par des irréductibles traditionnalistes qui s’affairent encore à tirer la couverture sur soi, il est temps pour les « ray aman-dreny be » de la culture de la rendre nationale pour que chaque Malagasy se sente concerné.
Bali. Les Malagasy ne sont pas les seuls peuples à célébrer le nouvel an ce jour. A des milliers de kilomètres, dans un pays culturellement proche de Madagascar, à Bali, on fête également le nouvel an. Il s’agit du Nyepi, premier jour de l’an, le 9 mars 2016. Cette journée se distingue par le silence total de toute la population, qui arrête toutes ses activités. C’est le Bali Day of Silence, qui marque le nouvel an Saka, 78 ans après le calendrier grégorien. Un silence qui sert à chasser les forces du mal. 3 jours avant le Saka, les habitants effectuent une longe marche longeant les côtes.
Anjara Rasoanaivo