Le retour de la sainte relique, le crâne du roi malgache Toera, détenu par la France, est le grand chantier de cette année 2025. Dernièrement, malgré une promesse de restitution en septembre 2024, les responsables des deux pays, Madagascar et la France, se sont rencontrés pour une énième discussion autour de ce sujet. Des tergiversations qui font patienter les observateurs. La famille du monarque préfère se taire, par politesse et respect du défunt. Le roi Toera, aux côtés des Zanakantitra, est la figure de proue de la lutte anti-occupation française. L’autre chantier est l’intronisation d’une date commune au nouvel an malgache. Une tradition séculaire pratiquée au moins depuis un demi-millénaire, qui devrait être rassembleuse, finit pourtant par diviser. D’autant qu’elle revient de plus en plus dans les mœurs actuelles. Les autorités ministérielles et les gardiens de la tradition devraient trouver un terrain d’entente, au risque du ridicule, puisque certains observateurs ironisent sur le nombre de nouvel an que possèdent les Malgaches. Sans oublier la lutte contre la profanation des caveaux familiaux et le vol d’ossements humains, les incendies volontaires contre les patrimoines naturels et historiques.
Maminirina Rado