
C’est l’une des conséquences du vide juridique propre à la précampagne, car tout le monde part du principe selon lequel tout ce qui n’est pas interdit est permis. En effet, à quelques jours de l’ouverture du dépôt de candidature – le 1er Août prochain – et à quelques mois du début de la campagne électorale – le 7 octobre – des affiches de l’ancien Premier ministre, Omer Beriziky, et non moins candidat à l’élection présidentielle sont déjà placées dans quelques rues de la capitale Antananarivo. Sur ces affiches, on y voit le personnage avec son chapeau de paille, vêtu d’un polo de couleur blanche à manches courtes, avec un petit drapeau malgache pins et la main droite sur le cœur. Tout cela, sur un fond de paysage vert, mettant en exergue le côté campagnard de Madagascar. On voit, notamment, ces affiches au cœur d’Analakely, sur un poteau près du marché de Pochard et sur un autre, près du premier arrondissement. L’iniquité est donc, au rendez-vous. Nos parlementaires avaient eu beaucoup de temps pour rédiger des textes relatifs à la précampagne mais par mauvaise foi, et par calculs politiques malsains, ils l’ont complètement ignorée. Omer Berizikiy n’est pas le seul. Certains s’aventurent dans tout Madagascar pour vendre un patronyme, d’autres passent leur temps à inaugurer des infrastructures…
Aina Bovel