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mardi, juin 17, 2025
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ONN : Moins de 50% des sites communautaires fonctionnels

Le mauvais comportement en matière de nutrition est l’une des principales causes du taux encore élevé de malnutrition dans les zones à forte potentialité agricole comme celle de Vakinankaratra.
Le mauvais comportement en matière de nutrition est l’une des principales causes du taux encore élevé de malnutrition dans les zones à forte potentialité agricole comme celle de Vakinankaratra.

Ces sites assurent pourtant la réalisation des principales missions de l’Office National de Nutrition.

A Madagascar, il existe environ 6 000 sites communautaires directement rattachés à l’ONN. Ils ont comme principale mission de contribuer à la lutte contre la malnutrition à travers la sensibilisation, et le changement de comportement des mères de famille. Généralement appelés sites UPNNC (Unité de Programme de National de Nutrition Communautaire), ils font partie des branches opérationnelles des bureaux régionaux de l’ONN. Chacun d’eux est géré par un agent communautaire en nutrition (ACN) souvent élu ou désigné par la communauté en raison de sa bonne conduite ou de sa capacité à répondre efficacement aux attentes des mères de famille en matière de santé, d’hygiène, d’art culinaire, et de nutrition. Toutefois, il est à souligner que ces ACN ne font pas d’actes médicaux, mais assurent seulement le lien entre les mères de famille et les agents de santé au niveau communautaire. Grâce aux bons conseils et à l’assistance qu’ils fournissent pour l’enfant et sa mère, ces sites enregistrent souvent un taux de fréquentation élevé, avoisinant les 85 à 90%. Cependant, suite à un manque de moyens (matériel, financier, et/ou humain), moins de 50% d’entre eux sont actuellement opérationnels, selon les informations recueillies auprès de l’ONN. La mise en marche de ces sites non fonctionnels nécessiterait encore tant d’efforts de la part de l’ONN et de ses partenaires, surtout en matière de ressources financières.

Indemnisés et primés. En effet, faut-il souligner que la raison d’être de ces sites communautaires est de contribuer à la lutte contre toutes les formes de malnutrition (modérée, aigüe, et chronique) chez les enfants âgés de zéro à cinq ans, ainsi que les adolescentes et les adultes (les jeunes femmes et les mères de famille). Cela, afin de briser surtout le cercle vertueux de la malnutrition chronique qui atteint encore les 47,3% de la population malgache. Ouverts généralement deux fois par semaine, la fréquentation de ces sites se fait par tranche d’âge des bénéficiaires ciblés. Celui du village de Tsaratanàna, district d’Antsirabe II, région Vakinankaratra, peut être pris comme un bon exemple. Pesage des bébés, conseils, planification familiale, apprentissage en art culinaire (alimentation variée et technique de cuisine), et sensibilisation, tels sont les principaux services que ce site offre aux participants. «Je ne fais aucun acte médical mais aide seulement les mères de famille à adopter un bon comportement pour une meilleure croissance de leurs enfants», précise Aro, l’ACN responsable du site communautaire de Tsaratanàna. A noter que ces ACN sont indemnisés à hauteur de 50 000 Ar par mois par les bureaux régionaux de l’ONN. «Ceux qui enregistrent un taux de fréquentation élevé reçoivent une prime. C’est notre façon à nous de bien les motiver», confie Ndranto Ratsiverizo, représentant de l’ORN de Vakinankaratra. Il existe 541 sites communautaires encore fonctionnels dans cette région. Pourtant, le taux de malnutrition aigüe y est encore de 35 à 40%, et celui de la malnutrition chronique, à 57%.

Arnaud R.    

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