L’opposition prépare un copier-coller des événements politiques de 2018. En effet, d’après les informations, les partisans du « Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara » (RMDM) et du « Tiako i Madagasikara » envisagent d’effectuer une démarche pour contraindre le régime Rajoelina à réclamer la tenue d’une concertation nationale cette année. Et ce, dans l’objectif d’imposer la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ou d’un gouvernement de salut public (c’est selon). Un « fiaraha-mitantana » qui vise à fragiliser le régime en place en vue de la préparation des futures élections. L’opposition cherche surtout à adhérer au prochain gouvernement afin d’avoir la mainmise sur les préparatifs électoraux, comme ce fut le cas en 2018 où une alliance entre l’IRD d’Andry Rajoelina et le TIM de Marc Ravalomanana a réussi à forcer le régime « Hery Vaovao hoan’i Madagasikara » à instaurer un gouvernement de consensus dirigé par l’actuel Premier ministre Christian Ntsay.
Réforme constitutionnelle. Interviewé hier par des confrères, Voninahitsy Jean Eugène, député élu à Morafenobe et non moins président national du parti « Les Autres Sensibilités » a confirmé l’existence de réunions préparatifs en vue de la concrétisation de ce projet. Ce dernier estime par ailleurs qu’à l’allure où vont les choses, une réforme constitutionnelle et une retouche de la Loi électorale est de mise pour assurer l’instauration d’un apaisement politique avant la présidentielle de 2023. L’on remarque en tout cas que toutes les actions entreprises actuellement par l’opposition vont dans cet esprit. Pour ne citer que les mouvements de contestation et les différents projets de descentes dans la rue organisés par des opposants. Reste à savoir si le régime Rajoelina acceptera de céder à cette démarche machiavélique. Histoire à suivre.
Davis R
