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lundi, juin 17, 2024
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Ouf, je suis ministre !

Votre serviteur ayant pris quelques jours de congé, il vous livre ce pain rassis mais pas rance. Vous remerciant d’avance.

Enfin, officiellement j’ai décroché le poste de ministre, qu’importe de quoi, mais je suis ministre et je peux pousser un ouf de soulagement et, croyez-moi, ce n’était pas facile d’y arriver. Maintenant, j’entends le rester et, pourquoi pas, devenir le premier et ou même le numéro zéro tant qu’on y est.

Décrocher la fameuse timbale n’a pas été chose facile, tant le parcours a été tortueux et semé d’embûches.

Combien de pistes j’ai essayées pour y arriver : D’abord, par les élections, de proximité en pensant que c’était le plus facile mais ce fut un désastre parce que mes voisins avaient encore à l’oreille le bruit des casseroles que je traînais. Ensuite, celui du corporatisme de mon corps de métier, celui des politiciens, mais des plus malins que moi y sont légion, et encore un échec. Conclusion, il a fallu trouver autre chose. Dans d’autres corporations, j’ai été président du syndicat des chauffeurs de taxi, idem celui des tireurs de pousse-pousse, la même chose dans les râleurs professionnels pour être visibles sur l’échiquier politique, mais c’était peine perdue.

Une idée de génie m’est venue, celle de mobiliser et de canaliser les frustrations des « sans-travail », un inépuisable filon qui ne demande qu’à être exploité. Mille fois hélas, j’ai beau initier des révolutions de toutes les couleurs : rouge, orange, verte… Des mouvements du genre « indignés », des «jours, debout comme les nuits debout », les rameuter dans les places connues comme celle du 13 mai comme Ambohijatovo, hélas, mais avec les mêmes résultats, des tempêtes dans un verre d’eau. C’est-à-dire, sans effet.

De guerre lasse, j’étais en passe d’abandonner l’idée de disposer d’un maroquin, de larges canapés et de portes lourdement capitonnées, quand « miracle mon ami ! », une révélation m’est apparue. Une illumination d’une lumière aveuglante m’indiquant la voie à suivre pour devenir ministre mais m’intimant aussi d’avoir une foi sans limite en un maître, un homme fait dieu, qui dispose de tout, de la haute comme de la basse cour. Révoquer un ministre pour lui ne relève que d’un balayage d’un revers de main! Depuis, je l’ai prié avec force et en force « Fais-moi ministre ! », j’ai arboré les costumes de service (et j’en ai plusieurs et tous réversibles), effectué les courbettes à n’en plus finir jusqu’à en avoir mal aux reins. Ma conviction et ma ténacité m’ont donné une force nouvelle qui a eu raison des autres prétendants. Force en ma foi et me voilà ministre… Alléluia !

M.Ranarivao

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