Les résultats définitifs des élections communales ne sont pas encore proclamés que les discussions sur le « pacte de responsabilité » font déjà couler beaucoup d’encre. Même s’il y a plus d’un mois de cela, une partie des députés et le président de la République se sont déjà rencontrés, l’élaboration du pacte n’était pas prévue avant la tenue des élections communales. Maintenant que les résultats électoraux permettent d’actualiser les nouveaux rapports de forces politiques au niveau national, les politiciens réfléchissent sur le contenu du pacte en se basant sur ces données nouvelles. Ils estiment que l’apaisement recherché vient des résultats électoraux. La mise en place d’un pacte de responsabilité devrait le renforcer afin que le pays puisse comme le souhaite le président de la République s’atteler à la mise en œuvre de son programme de développement.
Pacte non nécessaire
Les discussions des coulisses tournent autour de la recherche d’une majorité stable à l’Assemblée nationale pour mettre fin aux tentations de déstabilisation. Les institutions devraient arriver à pouvoir se respecter et renforcer leurs rôles respectives si elles ne visent que l’intérêt général et celui supérieur de la nation. On se rend compte au sein du public que beaucoup de temps est perdu dans les querelles politiques stériles. Le pays n’avance pas comme il se doit alors qu’il est revenu à l’ordre constitutionnel depuis un an et demi. Le pacte de responsabilité n’est pas nécessaire si les institutions s’engagent à assumer leur responsabilité selon les principes et l’éthique défendues par la Constitution. Il faut en finir par exemple avec les détournements d’ordre du jour à l’Assemblée nationale. Les dépenses de l’Etat s’accroissent plus que prévu avec les sessions extraordinaires. Jusqu’à présent, la loi rectificative des finances n’est pas votée. Le gouvernement et l’administration se voient limités dans leurs actions et leur fonctionnement. Il faut en finir aussi avec cette majorité instable. Les députés doivent choisir définitivement leur camp politique pour ne pas favoriser la corruption au sein de l’Assemblée nationale. Le pacte de responsabilité, finalement est une affaire de respect des rôles de chaque institution pour l’intérêt général et non pas pour les intérêts particuliers. Les nouveaux rapports de forces politiques établis à partir des résultats des élections communales ne permettent pas seulement de s’orienter vers les décisions à prendre en faveur de l’intérêt général mais aussi de procéder aux élections sénatoriales dans l’objectif d’un Parlement stable et équilibré avec les deux chambres mises en place.
Zo Rakotoseheno