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mercredi, juillet 23, 2025
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59e session du Conseil des droits de l’Homme : Madagascar n’adhère pas au mariage gay et à la dépénalisation de l’avortement

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Le ministre, Benjamin Alexis Rakotomandimby, était à la tête de la délégation malgache au Palais des Nations à Genève.
Le ministre, Benjamin Alexis Rakotomandimby, était à la tête de la délégation malgache au Palais des Nations à Genève.

Le ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby, a conduit la délégation malgache à Genève à l’occasion de l’adoption du document final de l’Examen Périodique Universel (EPU) de Madagascar.

86% de taux d’acceptation

Madagascar a accepté 204 recommandations sur les 235 qui lui ont été adressées. « Ce taux d’acceptation de près de 86% témoigne de la bonne volonté et de la participation active de mon pays à l’Examen Périodique Universel (EPU) », a fait remarquer dans sa déclaration conclusive, le ministre de la Justice Benjamin Alexis Rakotomandimby, chef de la délégation malgache à la 59e session du Conseil des Droits de l’Homme au Palais des Nations à Genève.

Soutien de Madagascar

Dans sa déclaration liminaire, il a fait savoir que « les recommandations qui ont reçu le soutien de Madagascar concernent, entre autres, l’allocation des ressources à la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, la modification de la responsabilité pénale à 14 ans, la liberté d’expression et de réunion pacifique, la protection des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme et d’autres acteurs de la société civile dans l’exercice de leur travail légitime, la révision de la loi relative au mariage et aux régimes matrimoniaux pour supprimer les exceptions sur l’âge à 18 ans, la gratuité de l’éducation primaire, l’égalité entre hommes et femmes, l’abrogation du mémorandum n°2023-862 qui interdit les filles mariées de poursuivre leurs études après une grossesse, la représentation des femmes, la promotion de leur autonomisation socio-économique, la prévention des violences sexuelles et des violences basées sur le genre, l’interdiction des châtiments corporels dans toutes les circonstances, l’adoption de la politique nationale pour l’inclusion et l’autonomie des personnes en situation de handicap, la réforme de la loi n°97-044 et l’amélioration des services fournis aux réfugiés et aux demandeurs d’asile ».

Priorités nationales

Benjamin Alexis Rakotomandimby d’exposer que l’acceptation de ces recommandations est fondée sur la capacité du gouvernement de les mettre en œuvre, compte tenu du fait qu’elles concernent des programmes et activités déjà entreprises ou en cours. « Certaines recommandations figurent parmi les engagements souscrits par Madagascar lors des précédents EPU et d’autres sont déjà mentionnées dans la Constitution malgache et dans d’autres législations nationales en vigueur ». S’agissant des 10 recommandations notées, le chef de la délégation malgache d’expliquer qu’ « elles n’ont pas bénéficié du soutien du gouvernement en raison, soit de leur inadéquation avec le cadre juridique et le contexte socio-politique au plan national, soit de leur caractère non urgent par rapport aux priorités nationales ».

Code pénal – Us et coutumes

Concernant les recommandations visant la ratification ou l’adhésion aux instruments internationaux, le ministre indique que « le gouvernement estime, que pour l’instant, les efforts se concentrent sur la mise en œuvre des obligations conventionnelles découlant de la ratification des principaux instruments juridiques relatifs aux droits de l’Homme ». Touchant « maux » de la recommandation visant la dépénalisation de l’interruption volontaire de la grossesse, le ministre de la Justice de rappeler qu’ « à Madagascar, l’avortement constitue une infraction réprimée par le code pénal malagasy ». Pour ce qui est de la non-adhésion à la recommandation relative au mariage gay ou entre personnes de même sexe, le Garde des Sceaux de reconnaître qu’ « une prise de mesure y afférente par le gouvernement est, pour l’instant, extrêmement difficile car les us et coutumes malagasy ne permettent pas cette pratique et il ne semble pas qu’il y ait actuellement un changement de l’opinion publique en la matière ».

Progrès intervenus

Depuis l’examen en janvier, des progrès sont intervenus, a-t-il noté. Et de citer notamment « l’adoption de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption 2025-2030 et son décret d’application ; l’adoption de textes législatifs ayant trait aux droits de l’Homme tels que la loi sur la lutte contre la migration irrégulière, la loi sur les infractions foncières, la loi sur la protection des personnes atteintes d’albinisme ; le renouvellement des 11 membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme pour un nouveau mandat de 4 ans ; l’amélioration des conditions carcérales ; l’intensification des efforts sur la mise en place de la justice de proximité à travers la construction de 6 Tribunaux de Première Instance en 2025 ».

Document adopté

Le document final de l’EPU de Madagascar présenté au Palais des Nations à Genève, a été adopté par les Etats membres des Nations Unies.  « Madagascar reste convaincu que l’Examen Périodique Universel (EPU) constitue un outil essentiel pour renforcer la coopération entre Etats et promouvoir  une culture de transparence et de progrès partagé dans le domaine des droits de l’Homme », a déclaré le chef de la délégation malgache. Et ce, à l’issue de sa présentation qui a été votée par consensus. Sans voix contre.

R.O

Rina Randriamasinoro : « La vie partisane ne nécessite pas l’autorisation du préfet »

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Le parti Tiako i Madagasikara souffle, ce jour, sa 23ème bougie.
Le parti Tiako i Madagasikara souffle, ce jour, sa 23ème bougie.

Le Tiako i Madagasikara veut faire une démonstration d’une vitalité politique avec deux événements qui devraient marquer la célébration de son 23e anniversaire.

Le parti Tiako i Madagasikara (TIM) souffle une bougie de plus cette fin de semaine. Comme chaque année, les partisans du parti, fondé par l’ancien président Marc Ravalomanana célèbrent l’anniversaire de leur formation politique, vendredi 4 et samedi 5 juillet. Les festivités seront marquées par plusieurs activités dans les différentes régions du pays pour permettre aux militants de participer, même à distance, à ce moment symbolique. Le point d’orgue de cette célébration reste toutefois le grand rassemblement prévu ce samedi au Magro Behoririka, à Antananarivo.

Réelle force politique

Un atelier réunissant l’ensemble des membres et sympathisants du TIM est également prévu ce vendredi, en guise de prélude à l’événement principal. Le Secrétaire général du TIM, Rina Randriamasinoro, a tenu à souligner la portée de ces événements. « L’objectif est de montrer que le TIM est un parti toujours actif, impliqué dans les affaires nationales, en constante évolution et qui demeure une réelle force politique dans le pays », a-t-il déclaré. Concernant l’organisation de la manifestation au Magro, Rina Randriamasinoro a précisé qu’il ne s’agit nullement d’un rassemblement populaire ou d’une manifestation publique. « C’est une activité interne au parti, organisée dans un lieu clos et privé. Il n’y a donc aucune raison de l’interdire », a-t-il martelé.

Nostalgie

Le Secrétaire général a, par ailleurs, mis en avant la régularité administrative du TIM. « Le parti respecte la loi en vigueur. Nous avons renouvelé notre statut et déposé notre rapport d’activités auprès du ministère de l’Intérieur », a-t-il affirmé. Face aux critiques, il a répliqué que « l’anniversaire du TIM ne devrait pas être considéré comme un problème dans un pays qui fait déjà face à de nombreuses difficultés ». Et d’ajouter, non sans un brin de nostalgie, «  Sous le règne du TIM, Madagascar était bien classé au niveau mondial avec une performance économique notable et une croissance significative du PIB ». Enfin, Rina Randriamasinoro a insisté sur le fait que « la vie partisane ne nécessite pas l’autorisation du préfet, puisqu’il ne s’agit pas d’une manifestation politique ni d’une déclaration publique ».

Julien R.

États-Unis – Madagascar : 150 ans de relations diplomatiques officielles

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L’ambassade des États-Unis à Madagascar a célébré, le 1er juillet dernier, la fête nationale américaine marquant l’indépendance du pays.
L’ambassade des États-Unis à Madagascar a célébré, le 1er juillet dernier, la fête nationale américaine marquant l’indépendance du pays.

L’ambassade des États-Unis à Madagascar a célébré, le 1er juillet dernier, la fête nationale américaine marquant l’indépendance du pays. Lors de la cérémonie, Son Excellence Madame l’Ambassadeur Claire A. Pierangelo a mis en lumière les principes fondateurs des États-Unis, notamment celui selon lequel « le pouvoir commence avec le peuple ». Cette célébration revêtait un caractère particulier, annonçant le début des festivités du 250e anniversaire des États-Unis, qui sera officiellement commémoré en juillet 2026. L’ambassadrice n’a pas manqué de rappeler l’importance des liens historiques entre les deux pays, scellés depuis 1875 avec l’arrivée du premier consul américain à Toamasina. « Cette année marque également les 150 ans de relations diplomatiques officielles entre nos deux pays », a-t-elle souligné.

La diplomate a également salué les résultats de l’USAID, dont la présence à Madagascar depuis 40 ans touche des millions de vies. Un hommage appuyé a été rendu à l’engagement du Peace Corps et aux efforts conjoints dans la lutte contre la traite des personnes et le trafic d’espèces protégées. Elle a notamment évoqué une opération majeure menée en janvier 2025, ayant démantelé un réseau international de trafiquants de tortues. Sur le plan économique, le récent investissement d’Energy Fuels dans Base Toliara illustre l’intérêt croissant des entreprises américaines pour le pays. Enfin, l’ambassadrice a réaffirmé l’engagement des États-Unis à renforcer leur coopération avec Madagascar, notamment dans la perspective du prochain sommet de la SADC.

Recueillis par Julien R.

Rencontre diplomatique à Mahazoarivo : Renforcement de la coopération avec le système des Nations Unies au menu

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L’entrevue entre Christian Ntsay et Anthony Ngororano.
L’entrevue entre Christian Ntsay et Anthony Ngororano.

Avant de s’envoler pour Fianarantsoa, le Premier ministre, Christian Ntsay, a reçu hier matin à Mahazoarivo le coordonnateur résident du Système des Nations unies à Madagascar, Anthony Ngororano, accompagné de sa délégation. Selon les informations communiquées par la Primature, la rencontre a permis aux deux parties de dresser un état des lieux de la coopération en cours, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de la Politique générale de l’État.

« Les discussions ont également abouti à l’élaboration de stratégies spécifiques destinées à intensifier les échanges stratégiques entre le gouvernement malgache et l’ensemble des partenaires techniques et financiers présents dans le pays »,  explique la Primature. «Le renforcement de la coopération et ses impacts a été abordé au cours des échanges », souligne les Nations unies. En tout cas, ces échanges visent à consolider la coordination et l’efficacité des actions menées en faveur du développement socio-économique de Madagascar.

Cette entrevue intervient dans un contexte particulier, marqué par l’annonce officielle de la fin des activités de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) à Madagascar. Cet organisme, qui a géré plusieurs centaines de millions de dollars d’aides dans les secteurs sociaux et de la gouvernance, cesse ses opérations à la suite de la décision prise sous l’administration Trump de suspendre l’aide américaine à plusieurs pays, dont Madagascar.

Rija R.

Îles Éparses : Le silence de la France après la réunion bilatérale suscite l’inquiétude

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Les délégations malgache et française lors de la rencontre à Paris le 30 juin dernier. (photo MAE)
Les délégations malgache et française lors de la rencontre à Paris le 30 juin dernier. (photo MAE)

Faudrait-il alors attendre encore des années pour tenir la prochaine et troisième réunion de la commission mixte franco-malgache ? Six années séparent la première session de novembre 2019 et celle de juin 2025.

Quelques heures seulement après la clôture de la deuxième réunion de la commission mixte franco-malgache sur les Îles Éparses, qui s’est tenue le lundi 30 juin dernier à Paris, la délégation malgache a publié un communiqué exposant sa position officielle. Du côté français, en revanche, trois jours après la rencontre, aucun commentaire n’a été émis. C’est le silence radio complet depuis cette date à Paris. Ni les autorités françaises ni les élus, pourtant habituellement prompts à réagir sur ce dossier sensible, n’ont pris la parole depuis la réunion organisée au Quai d’Orsay sous l’égide de Jean-Noël Barrot.

Impasse

Ce mutisme de la partie française alimente les interrogations, notamment sur le déroulement des négociations diplomatiques dans ce type de contexte. Traditionnellement, un communiqué conjoint est attendu à l’issue d’une rencontre de cette importance, mais cette fois-ci, seule Madagascar a communiqué publiquement. Pour l’analyste Serge Zafimahova, cette absence de déclaration conjointe est révélatrice. « L’absence d’un communiqué conjoint entre les délégations malgache et française montre une divergence de vue et une absence de transparence ». Les négociations sont-elles alors dans l’impasse ? Cette divergence est d’ailleurs explicitement évoquée dans le communiqué rendu public par la délégation malgache le soir même de la réunion, et porte essentiellement sur la question de la souveraineté. « Cette deuxième rencontre a permis de rappeler les discussions engagées lors de la première réunion en 2019 à Antananarivo, notamment en soulignant que les deux parties reconnaissent l’existence d’un différend concernant la souveraineté sur ces îles malgaches », précise le texte malgache.

Alors que Madagascar a réaffirmé ses revendications, la France continue de garder le silence. « Il est fondamental de consigner par écrit les points communs et les points divergents, et de les rendre publics », plaide Serge Zafimahova, estimant que la transparence est indispensable pour éviter toute confusion. L’analyste déplore également la lenteur du processus. « On perd du temps dans des négociations stériles, Madagascar doit porter le dossier de restitution des Îles Éparses à la pleine souveraineté malgache devant les juridictions internationales compétentes », exhorte-t-il. Pour l’heure, l’absence de communication officielle côté français laisse planer un doute sur la suite des discussions et sur la volonté réelle des deux parties de trouver une issue à ce contentieux historique.

Rija R.

Lutte contre la corruption : Le SAC expose ses avancées à une délégation zimbabwéenne

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Le Système anti-corruption à Madagascar (SAC) a accueilli, le 1er juillet dernier, une délégation de la branche zimbabwéenne du réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC), conduite par le sénateur-chef Chikwaka. La rencontre s’est tenue au siège du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) à Andohatapenaka et a permis d’échanger sur la lutte contre la corruption, selon le communiqué de cette entité.

Les discussions ont porté sur plusieurs thématiques essentielles, indique-t-on, notamment les progrès réalisés par Madagascar dans la lutte contre la corruption et le partage de bonnes pratiques par la délégation zimbabwéenne. « Les représentants de l’APNAC Zimbabwe ont salué le fonctionnement du SAC, qui regroupe le CSI, le bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), le service de renseignement financier (SAMIFIN), les pôles anti-corruption (PAC) et l’agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI) », rapporte ainsi le CSI. L’interopérabilité et la complémentarité entre ces institutions sont, selon toujours le CSI, un gage de cohérence et d’efficacité dans la conduite des actions contre la corruption. Cette rencontre a également été l’occasion pour le SAC de présenter la nouvelle Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC) 2025-2030, un document stratégique censé orienter les efforts de prévention, de détection et de répression de la corruption dans le pays au cours des cinq prochaines années.

Par ailleurs, le SAC va mettre le cap aujourd’hui à Tsimbazaza pour rencontrer les parlementaires de l’Assemblée nationale. Il s’agira de présenter officiellement la SNLCC 2025-2030 ainsi que le rapport d’activités des organes de lutte contre la corruption pour l’année 2024. Initialement prévue le 24 juin dernier, cette séance avait été reportée à la demande des députés.

Rija R.

Nécrologie du 2 juillet 2025

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AFRITAC Sud : Succès de l’organisation de la réunion annuelle par Madagascar

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Madagascar a accueilli la réunion annuelle du Comité de pilotage d’AFRITAC Sud...
Madagascar a accueilli la réunion annuelle du Comité de pilotage d’AFRITAC Sud…

Mention très bien. L’instance dirigeante d’AFRITAC – SUD Singh n’a pas tari d’éloges à l’organisation par Madagascar des réunions annuelles du Comité de pilotage d’AFRITAC-Sud qui s’est déroulé ces deux derniers jours au Novotel Convention Center.

« Nous sommes impressionnés par l’organisation des réunions par Madagascar » a déclaré Singh le Directeur d’AFRITAC Sud. Avant d’ajouter que « de toutes les réunions où je suis allé en Afrique, celle de Madagascar est de loin la meilleure, et ce, depuis l’accueil à l’aéroport jusqu’aux derniers détails des journées ; et pas uniquement pour l’organisation mais aussi le contenu et les panels ». On rappelle que cette réunion, qui a vu la participation des représentants des 13 pays membres d’AFRITAC SUD, était l’occasion de faire progresser le programme régional de renforcement des capacités. Présidée par la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, la réunion annuelle d’AFRITAC Sud a rassemblé des responsables des pays membres. (Angola, Botswana, Eswatini, Lesotho, Madagascar, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Zambie et Zimbabwe), des représentants des partenaires contributeurs (Union européenne, Royaume-Uni) ainsi que des représentants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), de l’Institut monétaire du COMESA, et des responsables des services fiscaux et des instituts de statistique de plusieurs pays membres d’AFS.

Honneur

La ministre malgache a notamment évoqué l’honneur offert à la Grande Île dans le choix de la tenue de la réunion à Madagascar. Elle a souligné l’importance des travaux de renforcement des capacités (RC) du FMI et le rôle essentiel d’AFRITAC Sud dans le renforcement institutionnel à travers l’Afrique australe. Elle a évoqué les réalisations de Madagascar grâce à l’appui d’AFRITAC Sud dans des domaines tels que la gestion des risques budgétaires, les rapports fiscaux, l’évaluation des actifs de l’État, l’optimisation des procédures douanières et fiscales, ainsi que la modernisation des opérations de la banque centrale. « Le Comité de pilotage a pris note des défis posés par la conjoncture économique extérieure difficile et le contexte de financement auxquels fait face l’Afrique subsaharienne, y compris l’Afrique australe. La forte exposition de nombreux membres d’AFS à l’évolution du régime commercial mondial a accentué les chocs récents et accru la pression sur les efforts visant à garantir la stabilité macroéconomique et à atteindre les objectifs de développement à long terme », a déclaré la ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison

R.Edmond.

Jirama : Les employés réclament la démission du DG

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Lors de l’assemblée générale des employés de la Jirama hier.
Lors de l’assemblée générale des employés de la Jirama hier.

Les employés de la Jirama regroupés au sein du Collectif dit « Tambaben’ny Mpiasan’ny Jirama », comptant des milliers de personnes, ont organisé une Assemblée générale hier à Mandroseza.

À l’issue de laquelle, ils ont été unanimes. Ils s’opposent fermement à l’application du nouveau statut de la compagnie nationale de production d’eau et d’électricité qui sera transformé en société anonyme à caractère commercial. En effet, « cela nuit à la société tout en bafouant les droits des agents de la Jirama. En plus, il y aurait des impacts négatifs pour la population », selon leurs dires. Raison pour laquelle, le collectif des employés de la Jirama a mobilisé tout le personnel dans toutes les régions pour ne citer qu’à Toliara afin de réclamer la démission de leur directeur général.

Grève générale

D’après leurs explications, la compagnie nationale de production d’eau et d’électricité doit être détenue entièrement par l’Etat car elle fournit des services publics. « Face à la situation chaotique actuelle de la société, nous, les employés, sommes toujours pointés du doigt alors qu’il incombe à l’Etat de trouver une solution sans privilégier les intérêts des minorités. Nous lançons ainsi un appel au dialogue direct avec le Président de la République », ont-ils déclaré lors de cette Assemblée générale des employés. Les autres agents de la Jirama dans les régions, comme à Toliara, sont également intervenus pour exprimer leur mécontentement. « L’application de ce nouveau statut de la Jirama engendrerait une suppression d’emplois ainsi qu’une perte pour les abonnés », ont-ils évoqué. Face à cet état de fait, le Collectif des employés de la Jirama annonce qu’il est prêt à mener une grève générale si l’Etat ne revient pas sur ses décisions.

Redressement

De son côté, la Direction générale de la Jirama dément et affirme qu’il n’y aura ni privatisation de la société ni licenciement des employés mais plutôt un redressement de l’entreprise en réduisant les charges de fonctionnement incluant la consommation de carburants. La promotion des énergies renouvelables et le départ à la retraite de certains employés seront également priorisés, a-t-on indiqué. Par ailleurs, il est à rappeler que la Jirama, le Groupe Filatex et la Banque AFG ont signé un accord pour le règlement total des dettes de la compagnie envers cette entreprise privée spécialisée dans les énergies renouvelables. En contrepartie, Filatex s’engage à réinvestir dans les énergies renouvelables à Antananarivo et dans d’autres grandes villes. Cet accord s’inscrit dans le cadre du plan de redressement financier de la Jirama, validé par l’État, pour améliorer la qualité du service et réduire les coupures d’électricité.

Navalona R.

TVA sur les intérêts des crédits bancaires : Des opérateurs économiques inquiets

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Des opérateurs craignent une cherté de l’emprunt.
Des opérateurs craignent une cherté de l’emprunt.

Alors que ses modalités d’application ne sont pas encore connues, la TVA de 20% sur les intérêts des crédits bancaires continue d’alimenter les discussions. Pour certains analystes, cette taxation pourrait être à l’origine d’un certain nombre de problèmes. Ils pointent notamment les performances bancaires, qui stagnent depuis quelque temps. Cela s’explique en partie par l’augmentation constante du taux de refinancement. Prenant le cas du taux marginal de la Banque centrale qui est passé de 8,9% en 2011 à 13% en 2025, un opérateur économique évoque que « cette flambée des taux bancaires constitue un élément dissuasif pour les candidats aux emprunts et que l’application d’une TVA aggraverait encore la situation ». Bref, une éventuelle augmentation du coût de l’emprunt pourrait être dommageable pour l’économie. Quoiqu’il en soit, les modalités d’application de cette retaxation des intérêts des crédits bancaires sont des plus attendues.

R.Edmond.