- Publicité -
mardi, juillet 29, 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 66

Agenda culturel

0

Samedi 05 juillet 2025 : St Michel itaosy : Place à Monsieur Bandy akama

Figure majeure du « vazo miteny » depuis plus de 25 ans, l’artiste ne cesse de se renouveler et de surprendre. Samoela livrera un concert au Saint Michel Itaosy. Connu pour ses textes poignants teintés d’humour, Samoela a enregistré plus d’une centaine de morceaux. Tantôt poète, tantôt mélomane, Monsieur Bandy akama est un militant culturel dévoué. Il œuvre à la reconnaissance de la tradition malgache.

Le Ravimpontsy Tsiadana : JOnjOrOmbOnA à découvrir

JOnjOrOmbOnA est un groupe malgache de thrash metal fusion, fondé en 2006. Riffs brûlants et growls sauvages, double pédale et djembes, le groupe revendique une identité malgache forte pour porter des thèmes engagés. Ce soir, JOnjOrOmbOnA sera au Ravimpontsy Tsiadana pour un rendez-vous musical fixé avec les mélomanes.

Dimanche 6 juillet 2025 : Antsahamanitra : Concert de louange avec Tanora Masina Itaosy

Rendez-vous annuel incontournable, Tanora Masina Itaosy sera au théâtre de verdure d’Antsahamanitra demain. Entre les titres déjà connus, et les morceaux plus récents, le répertoire alignera les meilleures chansons. La chorale avec des musiciens, prévoit également plein de surprises, afin de donner de la couleur et du punch au spectacle. 

Zo Toniaina

Jirama : Soutien des syndicats et de l’association des consommateurs à la cause des employés

1
Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Contre la privatisation partielle de la Jirama, les syndicats et les consommateurs unissent leurs voix. Hier, plusieurs organisations ont déclaré aux médias qu’elles refusent catégoriquement l’entrée de sociétés privées au capital de la Jirama.

Vent de contestation autour du nouveau statut de la Jirama. Les employés de la société nationale d’eau et d’électricité, appuyés par plusieurs organisations de la société civile, s’opposent fermement à la privatisation partielle de l’entreprise. Lors de l’assemblée générale de mardi dernier, qui a réuni plus de 3 000 participants, les 14 syndicats des employés de la Jirama ont exprimé leurs craintes face à l’entrée de capitaux privés dans le capital de la Jirama, dénonçant un processus opaque aux lourdes conséquences sociales et économiques. Au cœur des inquiétudes : la transformation juridique de la Jirama en société anonyme, synonyme, selon les syndicats, de désengagement progressif de l’État. « Ce nouveau statut va mécaniquement faire doubler les tarifs. Nous ne pouvons pas l’accepter en l’état », déclare Anmora Ratovomanarivo, porte-parole des syndicats. Pour lui, la volonté d’introduire des investisseurs privés n’est pas motivée par l’intérêt général mais par une logique de profit, incompatible avec le service public. Le porte-parole rappelle également que l’entreprise est déjà en situation déficitaire, avec un écart de plus de 75 milliards d’ariary entre les recettes (aux alentours 95 milliards) et les dépenses (d’environ 170 milliards), jusqu’ici comblé par l’État. « Si les sociétés privées prennent la main, elles n’accepteront pas de fonctionner à perte, surtout dans des zones isolées comme Nosy Varika, où les coûts de production sont très élevés. »

Soupçons. Les tensions se sont accrues après les déclarations du président de la République évoquant un réseau de trafiquants de carburant gravitant autour de la Jirama. Les syndicats réfutent toute implication des employés. « Des faits illégaux ont existé, mais ceux qui en sont responsables sont déjà en prison. Les vrais coupables, pour l’histoire de détournement de carburant, ne sont pas au sein du personnel de la Jirama, car les employés n’ont tout simplement pas la possibilité de faire de telles manœuvres de détournement de camions-citerne », affirme le porte-parole. Il réclame des éclaircissements sur une enquête lancée en 2021 concernant le détournement de plusieurs dizaines de camions de gasoil, restée sans suite. Par ailleurs, les syndicats s’interrogent sur la pertinence de l’externalisation de certaines tâches comme les branchements Mora ou la relève des compteurs, auparavant assurées par les employés eux-mêmes.

En renfort. La mobilisation ne se limite pas aux rangs de la Jirama. L’association des consommateurs, par la voix de son président Ratsimbazafy Eugène, s’est alliée aux syndicats. « Nous refusons catégoriquement cette privatisation déguisée. Ce que nous voulons, c’est la fin des délestages, pas un alourdissement de la facture », martèle-t-il. Le mouvement syndical Randrana Sendikaly et la Solidarité syndicale de Madagascar (SSM) ont également prêté leur soutien. « La Jirama peut se redresser sans capitaux privés. Le service public ne doit pas être sacrifié sur l’autel du profit », affirme le secrétaire général de la SSM.

Révision encadrée. Les syndicats n’excluent pas une réforme du statut de la Jirama, à condition qu’elle s’appuie sur l’ordonnance 75-024, texte fondateur de l’entreprise. « Cette ordonnance n’empêche pas le recours aux énergies renouvelables. Inutile de brandir cet argument pour justifier l’arrivée de nouveaux actionnaires », explique le porte-parole des employés. Dans ce bras de fer social, les 4 200 employés de la Jirama, organisés en 14 syndicats, peuvent désormais compter sur un soutien plus large, grâce à l’appui du SSM, de Randrana Sendikaly et de l’Association des consommateurs. Et pour eux, le message est clair : l’accès à l’eau et à l’électricité à un prix abordable est un droit fondamental, qui ne peut être subordonné aux logiques du marché.

Antsa R.

Roland Ratsiraka : « Le pouvoir prend des décisions antiéconomiques »

2
Le leader du MTS entouré de son staff hier au Louvre
Le leader du MTS entouré de son staff hier au Louvre

Le leader du « Malagasy Tonga Saina » (MTS) et non moins député élu à Toamasina I a tenu une conférence de presse hier au Louvre Antaninarenina.

Image du régime

« Le pouvoir est complètement perdu et ne sait plus quoi dire ni quoi faire. On le constate à travers la panique face aux décès liés à la consommation de nourriture, qui a fait plus de 40 morts à travers le pays ». Roland Ratsiraka de poursuivre que « le ministre concerné a menti, ou a été obligé de mentir, afin de faire endosser la responsabilité à des personnes dont les familles sont aujourd’hui complètement dévastées. Ce n’est pas bien d’accuser des familles de s’entretuer, uniquement pour préserver l’image du régime ». Et de faire savoir que certains membres de familles ayant survécu à la tragédie l’ont rencontré. « Ils sont profondément bouleversés. », rapporte-t-il. En ajoutant que selon les premiers éléments des investigations et des médecins proches du dossier, les décès sont dus à une intoxication alimentaire grave, souvent appelée botulisme.

Démission du ministre

« A entendre le ministre de la Santé, il y aurait donc un  empoisonneur dans chaque famille où il y a eu un ou des décès par intoxication alimentaire. La série de délestages et l’eau non potable que nous consommons chaque jour sont les véritables causes de ces tragédies. Certains ont soupçonné l’huile produite à Madagascar, mais les récents contrôles et analyses réalisés par les responsables du Commerce ont écarté cette hypothèse ». Roland Ratsiraka car ces propos sont de lui, estime que « face à la situation, les valeurs familiales sont en péril puisque tout le monde soupçonne tout le monde ». Il demande « la démission du ministre de la santé qui a fait montre  d’incompétence et de négligence face à cette crise. Dans d’autres pays, il aurait été accusé d’homicide involontaire, faute d’avoir assuré la prise en charge des victimes évacuées à l’HJRA qui est un hôpital public ».

Pression fiscale

Le numéro Un du MTS de réitérer que « ces drames sont dus à de la nourriture avariée, causée par des ruptures de la chaîne du froid et la consommation d’eau insalubre. Même à l’hôpital, il y a encore des ruptures d’oxygène. Le régime en place  délaisse complètement les hôpitaux publics au profit d’un hôpital privé. Le pays s’enlise dans une crise économique sans précédent, et toutes les décisions prises par ce gouvernement en 2025 ne font qu’aggraver la pauvreté. Les entreprises malgaches et étrangères sont déjà asphyxiées par une pression fiscale inédite depuis 65 ans d’existence de la République malgache ». Et de raconter qu’il reçoit des plaintes sérieuses de la part de petites et grandes entreprises. « Les montants exigés par le fisc sont faramineux : jusqu’à 1 000 milliards, 500 milliards, 50 milliards… Vous êtes obligés non seulement de contester, mais aussi de négocier. Tous les secteurs d’activités sont touchés, toutes les nationalités également. Le climat des affaires à Madagascar est délétère. Le monde des affaires est totalement désemparé ».

TVA sur les crédits bancaires

Roland Ratsiraka déplore le fait que « le pouvoir refuse d’entendre les multiples plaintes émanant de tous les secteurs. Bien au contraire, il persiste avec une fuite en avant, comme cette décision anti-économique d’appliquer une TVA sur les crédits bancaires. Cette fois-ci, tous les Malgaches sans exception — exportateurs, importateurs, transporteurs, agriculteurs, consommateurs, etc. — seront touchés, même s’ils ne contractent pas de crédits bancaires, car leurs dépenses quotidiennes augmenteront. Ce pouvoir est complètement perdu. Il semblerait que cette TVA sur les crédits bancaires ait été suspendue, mais ils tenteront sûrement de l’appliquer plus tard, comme ils l’ont fait avec la vanille ».

Filière vanille

Et de souligner que « la vanille a perdu 80 % de sa valeur : elle est passée de 180 $ à 40 $ le kilo. Cela est dû au régime d’Andry Rajoelina et de ses proches, qui veulent monopoliser le secteur. Le récent appel à manifestation d’intérêt n°037-25 / MIC / SG du 10 juin 2025 prévoit de réduire à 20 ou 25 le nombre d’exportateurs, contre 125 en 2024. Entre 2024 et 2025, beaucoup d’acteurs de la filière vanille seront ruinés et devront négocier avec leurs concurrents pour pouvoir exporter. Dans un pays développé ou dirigé par des responsables ayant un minimum de culture et de sagesse, ce type de décision antiéconomique ne serait jamais pris. Mais dans une Républiques bananière comme Madagascar, où l’on pense avoir inventé l’eau tiède, on prend des décisions qui tuent l’économie ».

Nadia R.

Secteur artisanat : Formation des femmes sur la technique de crochet en raphia

0
C’est la première fabrication des apprenants.
C’est la première fabrication des apprenants.

L’artisanat est un des secteurs générateurs d’emplois notamment pour les femmes vulnérables leur permettant de gagner leur vie tout en étant autonomes.

Un programme de formation des femmes sur la technique de crochet en raphia a ainsi été développé dans la commune d’Alasora. Ce projet entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités de RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise) de AURI Solution Madagascar, et ce, en partenariat avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat à travers le CENAM qui a assuré l’accompagnement technique de ces apprenants. L’objectif vise à soutenir le développement des compétences et la valorisation du savoir-faire local tout en promouvant l’entrepreneuriat positif à Madagascar.

Grands défis à releve

Ces apprenants témoignent qu’elles ont pu s’enquérir de nombreuses expériences. La preuve, elles ont pu créer divers modèles de produits artisanaux à base de raphia pour ne citer que des sacs, des tapis, des chapeaux et bien d’autres articles de décoration. A l’issue de leur formation, les femmes bénéficiaires ont reçu une attestation. Elles seront ainsi aptes à s’intégrer dans le monde professionnel ou bien à monter leur propre activité artisanale. En revanche, la recherche de débouché figure parmi les grands défis à relever, selon ces nouveaux artisans qui ont su valoriser leur talent grâce à cette formation.

Accès aux matières premières

Par ailleurs, les artisans opérant dans la filière raphia réclament également la facilitation de leur accès aux matières premières surtout de qualité. Raison pour laquelle, le ministère de tutelle prévoit de mettre en place une centrale d’achat de raphia dans les régions d’Analamanga et de Boeny. Ce qui permettra d’assurer l’approvisionnement régulier de cette matière première pour les artisans. Il est à rappeler que les produits artisanaux à base de raphia sont très prisés par les clients particuliers et les industries de mode sur le marché international. 

Navalona R.

Environnement : Application de nouvelles technologies pour lutter contre la déforestation

0

Le ministère en charge de l’Environnement et du Développement Durable renforce la lutte contre la déforestation en appliquant des nouvelles technologies grâce à un partenariat avec Global Forest Watch.Il s’agit d’une plateforme en ligne qui fournit des données et des outils pour la surveillance des forêts via une technologie de pointe permettant aux acteurs œuvrant dans le secteur de l’environnement d’accéder en temps réel à des informations sur l’évolution des forêts dans le monde.  Plus précisément, cette technologie permet aux utilisateurs de recevoir des alertes par satellite concernant la déforestation et les incendies de forêts dues, entre autres, aux cultures sur brûlis ou aux feux de brousse proprement dites. Les patrouilleurs forestiers peuvent ensuite effectuer rapidement des interventions sur les sites où l’on détecte des foyers ou des cas de déforestation.

Moyens adéquats

Des techniciens issus des directions régionales de l’Environnement et du Développement Durable ainsi que des gestionnaires des Aires Protégées dans le DIANA, SOFIA, Melaky, Boeny et Betsiboka, ont ainsi bénéficié des formations en la matière. Conservation Allies leur a dispensée ces formations en faisant des pratiques dans le parc national d’Ankarafantsika. Ce qui va améliorer certainement l’efficacité et la transparence des patrouilles forestières à Madagascar. Reste à savoir si les communautés locales de base impliquées dans cette activité ont les moyens adéquats pour assurer les interventions en cas de détection d’incendies de forêts.

Navalona R.

Domaine privé de l’Etat : Création du Sommier national des Baux

0

« Une avancée majeure pour une gestion rigoureuse et transparente du domaine privé de l’État, en ligne avec les ambitions du gouvernement en matière de gouvernance foncière et de développement durable. »  C’est ainsi que le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT) qualifie la décision de l’État de procéder à la création du Sommier National des Baux. Une initiative qui « s’inscrit pleinement dans les objectifs de bonne gouvernance foncière prônés par le Programme National Foncier II (PNF II), en particulier en matière de transparence, de centralisation de l’information et de modernisation de la gestion domaniale », peut-on lire dans un communiqué de presse publié par le département ministériel, hier. Le Sommier des  Baux se définit comme étant « un registre administratif recensant tous les contrats de bail conclus entre l’État et des personnes physiques ou morales dans sa zone de compétence. » Chaque circonscription domaniale et foncière devrait en tenir un. Dans le but d’avoir une vision d’ensemble éclairée et stratégique à l’échelle nationale, la mise en place d’un sommier national est ainsi nécessaire. Dans son communiqué, le MDAT invite les parties prenantes : tous les preneurs de baux fonciers avec l’État, antérieurs ou postérieur à ce décret, personnes physiques ou morales, pour des usages urbains, ruraux, agricoles, industriels, touristiques ou autres destinations, « à se manifester et enregistrer leurs dossiers au siège du FNF (Route Digue – Ambodimita- Enceinte APIPA- Antananarivo 101) dans les délais règlementaire définis par le décret : du 30 juin 2025 au 31 décembre 2025 pour les baux signés avant le 30 juin 2025, dans un délai d’un (01) mois, après signature du contrat de bail, pour les nouveaux contrats de bail postérieurs au 30 juin 2025. »

Recueillis par José Belalahy

Salon de la Relation Client et des Centres d’Appels : Plus de 50 postes à pourvoir à l’AFT Andavamamba

0
Rencontre avec la presse hier au Skillz Ankorondrano pour l’annonce de l’évènement
Rencontre avec la presse hier au Skillz Ankorondrano pour l’annonce de l’évènement

Plus d’une cinquantaine de postes dans le domaine de l’offshore sont à pourvoir immédiatement lors du salon de la Relation Client et des Centres d’Appels. Il se tiendra les 7,8 et 9 juillet prochains à l’AFT Andavamamba avec la présence de 32 entreprises.

Le Salon de la Relation Client et des Centres d’Appels ouvrira ses portes les 7, 8 et 9 juillet prochains à l’AFT Andavamamba. Cet événement incontournable réunira 32 entreprises et une quarantaine de stands, offrant de nombreuses opportunités d’emploi dans le secteur de l’offshore. Selon Zina Rakotoseheno de ZRK Event , l’organisateur de cet événement, plus de 50 postes sont à pourvoir sur place durant les trois jours du salon, de 9h à 17h. Une compétence linguistique est essentielle pour ces métiers, les offres étant disponibles en six langues : anglais, français, espagnol, allemand, et italien. Maminjanahary Rasolomampiandra, Directrice des Ressources Humaines chez Nacre Solutions, a souligné l’importance de ce salon pour le recrutement : « Nous nous sommes implantés à Madagascar en 2015. Nous employons actuellement 300 personnes et avons pour vision d’atteindre les 1 000 employés. Un recrutement massif est donc prévu, ce qui explique notre présence à ce salon. », a-t-elle indiqué.

Débutants. Le domaine de l’externalisation et de la relation client est particulièrement attractif pour les débutants                                                                                                                                                                                                                                                                               offrant des opportunités de CDI. Toutes les entreprises participantes, à l’instar de Konecta, sont ouvertes aux profils juniors. Konecta, qui emploie 3 000 personnes sur ses deux sites d’Ivandry et d’Ambohimangakely à Antananarivo et 120 000 dans le monde, illustre bien cette tendance. Pour accompagner les jeunes diplômés et les débutants, des centres de formation et des écoles de langues seront également présents afin de leur apporter les compétences nécessaires avant même de postuler. Une série de conférences avec des thèmes variés  sera également programmée le mardi. Ces entreprises sont en effet animées par une multitude de professionnels aux expertises variées.

Narindra Rakotobe

Séries d’intoxications alimentaires : Les traiteurs en difficulté

1

Les récentes affaires d’intoxication alimentaire ayant causé de nombreux décès restent encore dans les esprits, alors qu’une quinzaine de victimes sont encore en cours de traitement à l’hôpital.

Les séries d’intoxications alimentaires ont porté préjudice aux professionnels du commerce de bouche. Les traiteurs sont particulièrement touchés. Les commandes sont en chute libre depuis trois semaines. « Nous peinons à trouver de nouveaux clients. Seuls les habitués continuent de nous faire confiance, parce qu’ils connaissent la qualité de notre travail et notre rigueur en matière d’hygiène. Seulement, ce ne sont pas tous les jours ou tous les week-ends que ces habitués organisent des événements et font appel à nos services. Il faut que nous élargissions notre clientèle en cherchant de nouveaux clients, mais le contexte actuel rend les choses encore plus difficiles », se désole ce traiteur tananarivien, présent dans le milieu depuis peu. Après avoir vu son affaire décoller, ses activités tournent au ralenti depuis la survenue des cas d’intoxications alimentaires mortelles ces dernières semaines.

Dans ce contexte difficile, quelques traiteurs professionnels déjà réputés tirent néanmoins leur épingle du jeu grâce à une notoriété bien établie et à un professionnalisme reconnu.

Les autres activités du commerce de bouche n’ont pas non plus été épargnées par les récentes vagues d’intoxications alimentaires. Les gargotiers, qui avaient connu une baisse de fréquentation, commencent à retrouver des couleurs en misant uniquement sur les vary sy laoka — ces plats de riz et de mets à la façon malgache — et en mettant temporairement de côté les préparations susceptibles d’inspirer la méfiance. Parmi celles-ci figurent les fameuses salades composées qui font la renommée de nombreux gargotiers et restaurateurs.

Pour l’instant, les doutes ne sont pas encore dissipés. Les véritables causes des intoxications alimentaires mortelles n’ont pas encore été clairement établies, et les résultats des analyses, que les autorités ont indiqué être en cours, n’ont pas encore été communiqués. Hier, lors de la clôture de la session parlementaire, les députés ont mis la pression sur les autorités responsables afin de faire toute la lumière sur cette affaire.

Hanitra R.

Pont Andranotsara / Namahoaka – RN5 : La circulation rétablie sous peu après l’effondrement partiel

0
La structure du pont a cédé sous le poids d’un camion en surcharge.
La structure du pont a cédé sous le poids d’un camion en surcharge.

Une interruption de la circulation est actuellement constatée au niveau du point kilométrique PK 64+120 sur la Route Nationale n°5 (RN5), précisément au niveau du pont Belley, reliant les localités d’Andranotsara et de Namahoaka, dans la région de Mahambo. Selon les premières constatations, la structure du pont a cédé sous le poids d’un camion en surcharge, entraînant une rupture partielle de l’ouvrage. Cet incident a, une nouvelle fois, mis en lumière les conséquences directes du non-respect des charges maximales autorisées sur les infrastructures routières du pays.

Fluidité du trafic

Face à cette situation, des mesures d’urgence ont immédiatement été engagées. Une déviation provisoire accessible aux véhicules tout-terrain (4×4) et aux véhicules adaptés a été mise en place pour assurer un minimum de fluidité du trafic. Par ailleurs, une entreprise spécialisée a été dépêchée sur place pour aménager une voie temporaire accessible aux véhicules légers. Les équipes techniques du ministère des Travaux publics sont également à pied d’œuvre afin de lancer dans les plus brefs délais les travaux de réparation d’urgence. L’objectif affiché est de rétablir totalement la circulation avant la fin de cette semaine.

Julien R.

France – Madagascar : Un différend sur la souveraineté des îles Éparses     

6
Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

La deuxième session de la Commission mixte France-Madagascar sur les îles Éparses s’est tenue lundi dernier dans les salons du Quai d’Orsay, à Paris. Co-présidée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et son homologue malgache, Rafaravavitafika Rasata, cette rencontre a donné lieu à un communiqué conjoint évoquant un dialogue « respectueux et constructif ». Toutefois, le différend territorial entre les deux pays demeure inchangé.

Actions unilatérales

Depuis sa création en 2019 à l’initiative des chefs d’État des deux nations, la Commission vise à gérer pacifiquement ce contentieux historique portant sur les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, situées dans l’océan Indien. Lors de cette deuxième session, la délégation malgache a proposé la suspension des actions unilatérales françaises dans les zones concernées, ainsi que l’élaboration d’une feuille de route commune incluant un mécanisme permanent de concertation, un calendrier partagé et des réunions régulières.

Troisième session

La France, tout en « prenant note » de ces propositions, n’a pas donné son accord quant à leur mise en œuvre et a réaffirmé sa souveraineté sur les îles. Le communiqué officiel s’est abstenu d’employer les termes « Îles Éparses » ou « Îles malagasy ». Par ailleurs, les deux délégations ont abordé la question de la préservation de la biodiversité dans ces territoires. Paris a suggéré plusieurs axes de coopération portant sur la protection de l’environnement, la recherche scientifique, l’économie bleue, la sécurité maritime et la lutte contre la pêche illégale. De son côté, Antananarivo a réitéré ses revendications, notamment un accès sans restriction pour ses pêcheurs dans les zones maritimes environnantes et une participation effective de ses chercheurs aux projets locaux. Là encore, la partie française s’est limitée à « prendre note » de ces demandes. Malgré l’absence d’avancées concrètes, les deux pays ont salué la qualité des échanges et ont exprimé leur volonté de poursuivre les discussions « dans le respect des positions respectives ». Une troisième session est d’ores et déjà prévue à Madagascar, la date restant à fixer par voie diplomatique.

Recueillis par Julien R.