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vendredi, août 1, 2025
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TVA sur les intérêts : Menace d’une inflation galopante

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Les particuliers resteront exemptés de TVA sur les intérêts des crédits, selon le ministère de l’Économie et des Finances. Mais pour l’opinion, cette retaxation des prêts bancaires finira par les toucher, indirectement, à travers ses impacts sur l’économie.

L’État malgache mise sur une manne fiscale de 116,64 milliards d’ariary grâce à la retaxation des crédits. Mais derrière cette décision, présentée comme un simple retour à la normale fiscale, se profilent des effets qui risquent de freiner l’investissement et d’alimenter l’inflation. La ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Rabarinirinarison, a clarifié que les particuliers resteront exemptés de TVA sur les intérêts de leurs crédits bancaires. « Soyez tranquilles », rassure-t-elle, indiquant que la consommation finale ne sera pas touchée par cette mesure. Les prêts contractés avant 2025, ainsi que ceux signés entre le 1er janvier et la publication du communiqué officiel, échappent également à la retaxation, conformément au principe de non-rétroactivité.

Frein aux investissements

Derrière cette exemption affichée se cache toutefois une réalité plus lourde pour le tissu productif : ce sont les entreprises qui devront absorber cette nouvelle charge fiscale, dans un contexte où l’accès au crédit est déjà un frein pour de nombreuses structures. En alourdissant le coût des financements, cette mesure risque de décourager les investissements et de fragiliser un environnement des affaires déjà éprouvé. Le risque est double. D’abord, un ralentissement des activités productives. Ensuite, à terme, une réduction des recettes fiscales si la croissance s’étouffe.

Risque d’inflation à deux chiffres

Par ailleurs, les entreprises n’auront d’autre choix que de répercuter la hausse des coûts sur leurs prix, dans un contexte où les crédits à la consommation, eux, resteront moins coûteux. Certes, il s’agit d’une conjoncture propice à l’inflation, amplifiée par la combinaison d’une consommation soutenue et d’une production pénalisée. Le Gouvernement parie sur une augmentation immédiate des recettes fiscales pour renflouer les caisses de l’État, mais les effets secondaires de cette stratégie pourraient être plus coûteux que les 116,64 milliards d’ariary attendus. Derrière la volonté de protéger la consommation, c’est la dynamique de l’investissement, moteur de création de richesses et d’emplois, qui risque de s’essouffler.

Antsa R.

Lutte anti-acridienne : Poursuite des interventions aériennes

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Une intervention aérienne
Une intervention aérienne

Outre le renforcement des traitements par voie terrestre, les interventions aériennes se poursuivent également afin de mener une lutte anti-acridienne efficace. Trois régions sont ciblées, à savoir Ihorombe, Anosy et Atsimo Andrefana. L’hélicoptère mobilisé par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a pu traiter et éliminer quatre essaims de criquets dans le district de Sakaraha, région Atsimo Andrefana. Dans la foulée, le centre national anti-acridien IFVM ne cesse de sensibiliser la population locale sur l’interdiction d’entrer  dans les zones infestées par les criquets dans un délai de 48 heures après l’intervention des techniciens. L’accès des animaux y est également interdit. L’objectif consiste à protéger les cultures contre l’invasion des criquets afin d’assurer la sécurité alimentaire dans les zones concernées. En outre, les criquets tués par les insecticides ne sont pas comestibles et les fûts vides destinés à stocker ces produits dangereux ne doivent plus être réutilisés, a-t-on indiqué.

Navalona R.

« Divas Hit the Road » : Rencontre avec l’équipe de l’émission chinoise

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L’équipe de tournage de l’émission chinoise avec les officiels malgaches
L’équipe de tournage de l’émission chinoise avec les officiels malgaches

Le Salon VIP de l’Aéroport International d’Ivato a servi de cadre, avant-hier, à la rencontre avec l’équipe de tournage de l’émission chinoise.

Concrétisation

L’événement a été organisé par l’ambassade de Chine, en collaboration avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, le ministère de la Communication et de la Culture, et le ministère des Affaires étrangères. « C’est la concrétisation du voyage présidentiel en Chine », a déclaré Viviane Dewa, en rappelant la rencontre entre le président Andry Rajoelina, l’ambassadeur JI Ping et le gouverneur de la province du Hunan. « Un accord de coopération a été signé dans la foulée avec les ministères malgaches concernés, avec pour objectif de promouvoir le tourisme et la culture malgache à l’international », a-t-elle expliqué.

Tremplin

La ministre du Tourisme et de l’Artisanat a expliqué que « l’émission Divas Hit the Road – suivie par des milliards de téléspectateurs en Chine – constitue un vecteur de promotion d’une puissance inédite pour la Grande Île ». Et d’ajouter que « le tournage de plusieurs épisodes à Madagascar est perçu comme un tremplin vers l’objectif gouvernemental d’un million de touristes, à travers une meilleure visibilité à l’étranger ».

Vedettes

« Nous ne nous contentons pas de la promotion, nous préparons aussi les infrastructures nécessaires », a ajouté la ministre. Elle a cité la recherche de financements pour la construction d’aéroports modernes et d’hôtels 5 étoiles, en partenariat avec le secteur privé, dans le cadre de la vision présidentielle de développement.  L’équipe chinoise a séjourné deux semaines à Madagascar, explorant notamment Andasibe, Sainte-Marie et Morondava, des sites choisis pour leurs richesses naturelles et culturelles. Le casting de cette saison inclut des célébrités telles que Na Ying, Chen Shu, Ma Sichun, Li Qin, Zhang Yaqi, Gong Jun et Zhang Wanyi, des vedettes de renom suivies en Chine et en Asie.

Partenariat

De son côté, l’ambassadeur de Chine, S.E.M Ji Ping, a salué le partenariat exemplaire entre les deux pays.  « Nous espérons que cette émission incitera davantage de touristes chinois à venir découvrir Madagascar. » Il a également encouragé les Malgaches à visiter la Chine, évoquant le départ de la princesse Fenosoa Ralandison Ratsimamanga pour un voyage culturel, prélude à de futurs échanges bilatéraux. « À travers cette collaboration audiovisuelle, la Chine et Madagascar confirment leur volonté commune de renforcer les échanges humains, culturels et économiques au bénéfice mutuel des deux peuples », a-t-il affirmé.

Nadia R.

Marc Ravalomanana : « Deux mandats présidentiels au maximum »

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« La Constitution est claire, deux mandats et pas un de plus », dixit Marc Ravalomanana.
« La Constitution est claire, deux mandats et pas un de plus », dixit Marc Ravalomanana.

Alors que la prochaine élection présidentielle ne se tiendra qu’en 2028, l’éventuelle candidature d’Andry Rajoelina fait déjà l’objet d’un débat houleux depuis vendredi dernier. La position des partis de l’opposition, notamment le TIM, est claire. C’est le respect de la Constitution.

Le Magro Behoririka a de nouveau grondé. À l’occasion du 23ᵉ anniversaire du parti Tiako i Madagasikara (TIM), samedi au Magro Behoririka, Marc Ravalomanana a remis les pendules à l’heure. L’ancien président n’a pas mâché ses mots, dénonçant à haute voix une situation nationale qu’il qualifie d’ « insoutenable » pour le peuple malgache. Et il ne s’est pas contenté de lancer des piques : c’est un véritable appel à l’union sacrée de l’opposition qu’il a prononcé. Face à des rumeurs persistantes sur une éventuelle tentative du président Rajoelina de briguer un troisième mandat, hypothèse évoquée publiquement par un député de Fianarantsoa, la réponse de Ravalomanana fut sans détour : « Le peuple malgache ne se laissera plus berner ». La Constitution est claire, rappelle-t-il, « deux mandats et pas un de plus ».

Responsabilités

Mais au-delà de ce rappel légal, c’est une mise en garde politique qu’a lancé l’ancien chef de l’État. « Il est temps de se lever, de s’unir, de prendre nos responsabilités », a-t-il tonné. Il en appelle à toutes les forces d’opposition partageant les mêmes idéaux que le TIM pour faire barrage à une gouvernance jugée arrogante et sourde aux souffrances du peuple. Lors de son discours enflammé, Ravalomanana a insisté : « Si nous voulons un pays digne, un pays debout, alors unissons-nous ». Ce n’est pas une supplique, mais un ordre du jour. La pauvreté gagne du terrain, le coût de la vie explose, l’espoir s’amenuise, et pendant ce temps, le régime en place s’enferme dans un autoritarisme creux.

Avenir

Le leader du TIM a également évoqué l’avenir. Il ne s’accrochera pas indéfiniment au pouvoir. « Il y a déjà quelqu’un pour prendre le relais, mais ce n’est pas encore le moment de le révéler », a-t-il annoncé, laissant entendre une succession planifiée mais maîtrisée. Et de préciser, presque en confidence : « J’ai trois enfants, et je connaîs l’éducation qu’ils ont reçue». Le ton est monté d’un cran lorsque Ravalomanana a abordé les dérives du pouvoir actuel. « Ce pays est en chute libre. On pensait qu’en me détruisant, on détruirait aussi mes convictions. Mais nous sommes toujours là ». Le message est clair : il n’est pas question de courber l’échine.

Détermination

Et pour enfoncer le clou, l’ancien président s’est tourné vers l’international. «Nous sommes allés voir nos partenaires africains et européens. Ils ont vu notre détermination. Ils sont prêts à nous soutenir », a-t-il ajouté. Le TIM fête ses 23 années d’existence, forgées dans les tempêtes politiques et les confrontations de rue. « Nous avons connu des vagues violentes, mais nous ne baissons jamais les bras », a lancé Ravalomanana sous les applaudissements nourris des partisans réunis au Magro. En tout cas, les partis membres de la plateforme Firaisankina ont participé activement à cette célébration qui a vu également la présence de ceux qui ont constitué les premiers membres du parti tout comme les jeunes qui devraient être les relèves.

Julien R.

Assemblée nationale : Treize projets de loi adoptés et six propositions de loi votées

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

La première session ordinaire de l’Assemblée nationale s’est clôturée officiellement vendredi, après deux mois d’activités législatives. La cérémonie, présidée par le président de l’Assemblée nationale, Justin Tokely, s’est déroulée en présence de hautes personnalités, dont le président du Sénat, celui de la HCC, les membres du gouvernement, ainsi que des représentants de la CENI, du CFM et d’autres institutions. Dans son allocution, Justin Tokely a remercié tous les acteurs ayant contribué à la réussite de cette session. Il a exprimé sa compassion envers les victimes des récentes intoxications alimentaires. Il a également salué la nation à l’occasion du 65e anniversaire du retour de l’indépendance.

Sur le plan législatif, les députés ont adopté 13 projets de loi et voté six propositions de loi après amendement. La séance de questions-réponses entre les députés et le gouvernement, les 12 et 13 juin, a marqué un moment fort. Elles ont illustré la vitalité du débat démocratique. Le président a également évoqué la tenue prochaine à Antananarivo du Forum parlementaire de la SADC en novembre 2025, suivi de la session plénière en juin 2026. Enfin, il a réaffirmé la priorité accordée à l’autosuffisance alimentaire face aux défis économiques du moment.

Julien R.

Nécrologie du 5 juillet 2025

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France – Madagascar : Un différend sur la souveraineté des îles Éparses     

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

La deuxième session de la Commission mixte France-Madagascar sur les îles Éparses s’est tenue lundi dernier dans les salons du Quai d’Orsay, à Paris. Co-présidée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et son homologue malgache, Rafaravavitafika Rasata, cette rencontre a donné lieu à un communiqué conjoint évoquant un dialogue « respectueux et constructif ». Toutefois, le différend territorial entre les deux pays demeure inchangé.

Actions unilatérales

Depuis sa création en 2019 à l’initiative des chefs d’État des deux nations, la Commission vise à gérer pacifiquement ce contentieux historique portant sur les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, situées dans l’océan Indien. Lors de cette deuxième session, la délégation malgache a proposé la suspension des actions unilatérales françaises dans les zones concernées, ainsi que l’élaboration d’une feuille de route commune incluant un mécanisme permanent de concertation, un calendrier partagé et des réunions régulières.

Troisième session

La France, tout en « prenant note » de ces propositions, n’a pas donné son accord quant à leur mise en œuvre et a réaffirmé sa souveraineté sur les îles. Le communiqué officiel s’est abstenu d’employer les termes « Îles Éparses » ou « Îles malagasy ». Par ailleurs, les deux délégations ont abordé la question de la préservation de la biodiversité dans ces territoires. Paris a suggéré plusieurs axes de coopération portant sur la protection de l’environnement, la recherche scientifique, l’économie bleue, la sécurité maritime et la lutte contre la pêche illégale. De son côté, Antananarivo a réitéré ses revendications, notamment un accès sans restriction pour ses pêcheurs dans les zones maritimes environnantes et une participation effective de ses chercheurs aux projets locaux. Là encore, la partie française s’est limitée à « prendre note » de ces demandes. Malgré l’absence d’avancées concrètes, les deux pays ont salué la qualité des échanges et ont exprimé leur volonté de poursuivre les discussions « dans le respect des positions respectives ». Une troisième session est d’ores et déjà prévue à Madagascar, la date restant à fixer par voie diplomatique.

Recueillis par Julien R.

Approbation de la deuxième revue FEC – FRD : 107 millions de dollars du FMI pour la poursuite des réformes  pour le développement

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Le FMI appuie les réformes par le gouvernement malgaches
Le FMI appuie les réformes par le gouvernement malgaches

Résultats satisfaisants. Le Fonds monétaire international (FMI) débloque un financement de  107 millions de dollars   pour récompenser les performances  des politiques de  développement engagées par les autorités malgaches. Un décaissement  pour la poursuite des actions pour le développement.   

L’institution de Bretton Woods a annoncé l’achèvement   des deuxièmes revues de la facilité élargie de crédit (FEC) et de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) en faveur de  Madagascar.

Bouffée  d’oxygène

Cette décision du conseil d’administration du  Fonds ouvre la voie au décaissement immédiat de 36,66 millions de DTS (environ 50 millions de dollars) au titre de l’accord FEC et de 40,732 millions de DTS (environ 56 millions de dollars) au titre de l’accord FRD. Une véritable bouffée  d’oxygène  pour l’économie malgache qui, malgré les   chocs internes et externes continuent à enregistrer des résultats satisfaisants.  « Madagascar a été frappé par une myriade de chocs cette année, notamment des phénomènes météorologiques et un double choc extérieur : réduction de l’APD (d’environ 1 % du PIB) et relèvement des droits de douane américains (à 47 % initialement) » reconnait le FMI  qui estime que  « ette évolution pèserait sur la croissance, compte tenu de la forte dépendance du pays à l’égard des aides financières extérieures et de l’exposition du secteur de la vanille et de l’industrie textile au marché américain ». Des facteurs qui pourraient selon le FMI débouché vers une révision à la baisse du taux de   croissance. « En 2025, la croissance serait inférieure aux prévisions préalables, à 4 % ». Par ailleurs, « le déficit du compte courant s’est creusé pour atteindre 5,4 % du PIB en 2024, en raison de la faible performance de certains sous-secteurs miniers ; il devrait encore augmenter (à 6,1 % du PIB) cette année, dans un contexte de perspectives difficiles pour l’industrie textile et le secteur de la vanille ».

Satisfaisants

Des facteurs défavorables qui n’ont pour autant pas empêché au pays d’enregistrer  des résultats plutôt satisfaisants. En effet, le FMI  reconnait que « les résultats du programme ont été satisfaisants : tous les critères de performance quantitatifs à fin décembre 2024 ont été remplis et trois des quatre objectifs indicatifs ont été atteints. La croissance de M3 s’est située dans les limites de la clause de consultation sur la politique monétaire. Tous les repères structurels de la période considérée, sauf un, ont aussi été respectés. En ce qui concerne la FRD, un nouveau cadre pour la séquestration du carbone forestier qui favorise la participation du secteur privé au reboisement a été adopté et le Fonds National de Contingence pour la gestion des risques de catastrophes est opérationnel ». Selon  Nigel Clarke, directeur général adjoint et président par intérim :«La performance s’est progressivement améliorée au cours du premier semestre du programme, après des retards liés aux élections municipales ; tous les objectifs quantitatifs à fin décembre 2024, sauf un, ont été atteints et des progrès notables ont été accomplis dans la mise en œuvre des réformes structurelles. Les récents chocs climatiques et extérieurs nécessitent de redéfinir les priorités en matière des dépenses publiques, de prévoir des mesures de contingence dans l’exécution du budget et de laisser le taux de change agir comme un amortisseur de choc ». Des pas ont été également franchis dans le domaine énergétique  et des hydrocarbures « L’adoption récente d’un plan de redressement pour la société publique d’électricité et d’eau (JIRAMA) est un pas dans la bonne direction. Sa mise en œuvre rapide contribuera à faire face aux perturbations généralisées de l’approvisionnement en électricité des ménages et des entreprises, tout en limitant la dépendance au budget de l’État. La poursuite de la mise en œuvre du mécanisme automatique de fixation des prix des carburants contribuera également à maîtriser les risques budgétaires tout en mettant en œuvre des mesures ciblées visant à soutenir les plus vulnérable ».

Dépenses fiscales

 Le FMI dont le rôle est aussi d’accompagner les autorités dans la mobilisation des recettes publiques estime par ailleurs que des efforts restent à réaliser dans ce domaine « Il reste essentiel de poursuivre les efforts de mobilisation des recettes intérieures et d’améliorer la gestion des finances publiques et le processus d’investissement public. Sur ce point, d’ailleurs, les deux parties se sont mis d’accord sur la nécessité de réduire les dépenses fiscales. C’est justement  dans ce contexte que le gouvernement a pris l’initiative de retaxer les intérêts des crédits bancaires. On rappelle que les modalités pratiques de cette nouvelle mesure seront communiquées ultérieurement.  Le FMI va également dans le sens d’une accélération du redressement de la compagnie nationale d’électricité  et dégager des fonds pour les dépenses sociales   « Les préparatifs à l’avance au titre du projet de loi de finances 2026 permettra une adhésion plus forte des parties prenantes nationales ; Le budget devrait s’inscrire dans une stratégie budgétaire à moyen terme bien articulée, tenant compte de la mise en œuvre du plan de redressement de la JIRAMA, et crée un espace pour des dépenses de développement essentielles». En somme, la réussite  des deuxièmes revues de la FEC et de la  FRD ouvre des perspectives positives pour le financement du développement de Madagascar. Le meilleur est à venir.

R.Edmond.

La déception de Donald Trump

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«J’ai été très déçu par Vladimir Poutine !». L’aveu de Donald Trump, après son coup de fil à son homologue russe sonne comme un aveu d’échec. Tout auréolé du succès de la réussite de la résolution du conflit entre Israël et l’Iran et de l’annonce d’une prochaine trêve entre l’État hébreu et le Hamas, il se disait prêt à faire avancer le dossier russo-ukrazinien. Il comptait sur ses bonnes relations avec le maître du Kremlin pour arriver à la conclusion d’un accord entre les deux belligérants. Le président Vladimir Poutine ne lui a rien cédé et dans la foulée, l’armée russe a procédé à l’attaque de drones la plus massive sur Kiev depuis le début de la guerre.

La déception de Donald Trump

Le président américain avait annoncé au début de son mandat qu’il réglerait le conflit russo-ukrainien en 24h. Il a instauré un dialogue avec le président Poutine et il a eu plusieurs  conversations téléphoniques avec lui. Il se faisait fort d’amener ce dernier à conclure un cessez-le-feu inconditionnel. Son homologue russe est resté très ferme sur ses positions et a, au contraire, continué à renforcer  son armée. Il n’a pas lâché la Crimée et ses troupes ont avancé. Des négociations ont eu lieu à deux reprises à Istanbul, mais aucun résultat n’en est sorti. Donald Trump a exprimé sa colère, mais rien n’y a fait.  Il a été également très sévère à l’égard de Zelenski qu’il a même humilié lors d’une entrevue à la maison blanche. Le président ukrainien a gardé son sang-froid et  a affirmé qu’il était prêt à conclure un accord de paix avec Vladimir Poutine. Aucune avancée n’a eu lieu malgré son attitude conciliante. Après  son succès au Moyen-Orient, Donald Trump a décidé de faire progresser le dossier russo-ukrainien. Certains observateurs ont eu l’impression qu’il était en train de laisser tomber les Ukrainiens. Sa conversation avec Vladimir Poutine a, semble-t-il, été infructueuse. Sa déception s’est manifestée bruyamment. Tout le monde, surtout les Ukrainiens, attend la suite des événements.

Patrice RABE

MIDIRAMA : Une atmosphère de plus en plus délétère

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Une semaine de galère de plus ! Les automobilistes malgaches ont été particulièrement éprouvés par cette pénurie de carburant qui les a surpris le week-end dernier et qui a duré plusieurs jours. Ils ont retrouvé les anciens réflexes et sont partis à la recherche des stations d’essence  encore alimentées par l’OMH. La vie des citoyens a été totalement désorganisée. C’est un problème qui s’ajoute à beaucoup d’autres et qui est en train de les miner petit à petit. Ils sont tous à bout de nerf, mais ils ont cette capacité de résilience qui les fait supporter les coups les plus durs. Le ministre de l’Énergie a dit que les stocks étaient suffisants, mais ce sont des différends entre les transporteurs et la logistique pétrolière qui seraient à l’origine du défaut de livraison de carburant. Pour les consommateurs, le résultat est catastrophique et ils n’en voient que les conséquences. Les délestages et les coupures d’eau sont toujours là et les citoyens le supportent tant bien que mal. En rentrant d’une journée éprouvante, ils doivent y faire face. Ils font leur tâche ménagère dans l’obscurité et doivent attendre le retour de l’approvisionnement en eau. Dans le milieu de la semaine dernière, ils ont eu connaissance de la décision du gouvernement de taxer de 20% les prêts bancaires et ils ont eu l’impression de recevoir un vrai coup de massue. Le tollé fut général et un vent de révolte a gagné tous ceux qui ont contracté des prêts en banque. Le pouvoir, conscient de l’effet provoqué, a suspendu cette décision. Cette taxation se trouve dans la LFI et les députés qui l’ont votée sont donc eux aussi responsables de son application si elle a lieu. Leur gêne est visible. Seuls les députés de l’opposition et le septième vice- président de l’assemblée ont  exprimé leur désapprobation.  L’atmosphère, même si le climat hivernal ne s’y prête pas, est extrêmement lourde et le silence des autorités est plutôt pesant.

Une dizaine de jours après l’arrêt du conflit irano-israélien, dont le président Donald Trump se glorifie, c’est la guerre entre l’État hébreu et le Hamas qui doit être réglée. Le gouvernement israélien a cependant tout de suite repris ses opérations dans la bande de Gaza. L’objectif est toujours le même : éradiquer l’organisation palestinienne en employant tous les moyens. Il le fait en reprenant ses raids aériens massifs, frappant sans distinction la population palestinienne et les cibles militaires. Les victimes civiles se comptent par dizaines et les protestations internationales ne font pas reculer Israël. Mais Donald Trump a décidé d’intervenir et ses émissaires ont parlé avec Benyamin Netanyahou. Les règles d’un accord lui ont été proposées et il les a acceptées. Le président américain a donc annoncé triomphalement qu’une trêve de soixante jours serait instituée. Il affirme que le Hamas doit aussi l’accepter. Les médiateurs égyptiens et qataris s’emploient à convaincre ce dernier.

C’est ensuite vers la guerre russo-ukrainienne que le locataire de la maison blanche s’est tourné. Le problème est plus épineux. La Russie continue d’avancer et sa puissance militaire lui permet de prendre un petit avantage dans sa confrontation avec l’Ukraine. On a appris que les Américains avaient décidé de cesser de fournir du matériel militaire aux Ukrainiens. La nouvelle a provoqué la consternation de ces derniers. La justification de cette décision est, semble-t-il, la volonté des militaires américains de reconstituer leur stock d’armements qui était épuisé. Donald Trump a éludé les questions qui lui ont été posées. Il a préféré parler de l’entretien téléphonique qu’il allait avoir avec Vladimir Poutine, jeudi soir. A l’issue de la longue conversation qu’ils ont eu, il a affirmé que son homologue russe l’avait déçu. Du côté du Kremlin, on a affirmé que les opérations militaires allaient continuer. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Kiev a subi l’un des bombardements les plus massifs du conflit. Les Ukrainiens sont amers et se demandent ce que l’avenir leur réserve. Le locataire de la maison blanche, selon l’avis de bon nombre d’observateurs, a fait un constat d’impuissance  après les démarches qu’il a faites. Il a continué à rejeter l’opprobre sur l’ancien président Joe Biden qui, dit-il, est responsable de cette guerre.

Les Malgaches sont toujours aussi stoïques et supportent tant bien que mal les épreuves qu’ils doivent affronter. Ils se plaignent, mais ils continuent d’avancer. Dans d’autres pays, ce qui arrive actuellement provoquerait des émeutes, mais les citoyens préfèrent régler leurs problèmes sans rechigner, mais l’atmosphère est de plus en plus délétère.

Patrice RABE