Panique générale dans la capitale du Betsileo. Samedi dernier, en milieu d’après-midi, trois camions citernes appartenant à une société pétrolière d’envergure internationale, ont pris feu dans un local utilisé comme dépôt de carburant, dans le quartier de Mahamanina. L’incident s’est produit en plein centre-ville et a fait une victime. Un homme d’une trentaine d’années a été grièvement blessé, il se trouve entre la vie et la mort. Le feu a consumé trois véhicules et très vite, il n’en reste plus que des carcasses fumantes.
Étincelle. D’après les informations qui nous sont parvenues, l’incendie s’est déclaré vers 15 heures lorsque six camions de la firme sont venus faire leur déchargement. Toutes les précautions nécessaires pour ce genre de manipulation ont été respectées, a-t-on appris de source officielle. Un problème technique au niveau de l’une des machines de pompage de carburant, a déclenché l’étincelle au moment où le mécanicien allait la faire démarrer. La fournaise s’est très vite répandue puisque des produits hautement inflammables ont été stockés dans le même local. L’hypothèse d’un court-circuit n’est pas à écarter sur l’origine de l’incendie. La flamme s’est engouffrée directement dans les tuyauteries et s’est propagée en un temps record.
Vite maitrisées. Des flammes hautes d’une dizaine de mètres, des fumées noires ont été vues à des kilomètres à la ronde. Il semble que la météo a aussi joué en faveur du désastre, ce jour-là. Des vents qui soufflent, et le mercure qui grimpe ont nourri le brasier. L’incendie a vite pris une ampleur considérable et a gagné les trois des six camions citernes garés sur les lieux. Tout de suite, après qu’une alerte générale a été donnée, les sapeurs pompiers de la commune et de l’aéroport sont venus à la rescousse. Malgré la difficulté à trouver des points d’eau, les braises ont été vite maîtrisées. Les soldats du feu et la population locale se sont donné la main pour éviter que l’accident ne tourne à la catastrophe.
Un blessé grave. Malgré la gravité de la situation, aucune perte humaine n’a été déplorée, selon les explications des Forces de l’ordre, venues en masse pour sécuriser les lieux. Ayant subi une brûlure au troisième degré sur toute l’étendue de son corps, le mécanicien se trouvait encore dans un état critique, hier. Il a été transporté d’urgence dans un centre hospitalier de la ville. Admis au centre des soins intensifs, son sort reste incertain, a confirmé des sources locales. C’était la première fois que la population de Fianar a connu un incendie d’une telle envergure, rapportent les citadins. Plus de peur que de mal. Aucune explosion ne s’est produite et mettait un terme à la panique du jour. Un ouf de soulagement se lisait sur les visages des Fianarois, qui baignent dans une ambiance électorale.
m.L