
Le secteur postal a été auparavant un peu délaissé face au développement des TICs et du numérique, notamment, les courriers électroniques.
Mais maintenant, l’on peut dire que c’est un levier de développement du pays. En effet, la Paositra Malagasy a pu étendre, au contraire, son réseau de proximité avec la mise en place de plus de 300 points de contacts dans tout Madagascar, dont certains fonctionnent en partenariat avec les communes. Le PCA de cette société, Elire Rabemananjara, l’a évoqué hier lors de la présentation du bilan de l’organisation de la 5e session extraordinaire de la Conférence des Plénipotentiaires de l’Union Panafricaine des Postes (UPAP) dernièrement. « Plus de 40 bureaux postaux ont été rénovés et des centaines d’employés ont été recrutés. En outre, nous pouvons augmenter notre part de marché avec le développement du commerce électronique. D’autant plus, des accords bilatéraux entre les pays membres de l’UPAP sont en vue », a-t-il poursuivi.
Accords bilatéraux. Parlant du bilan de ces assises internationales, « plus de 178 délégués issus de 43 pays africains y ont participé activement. La réforme des actes de l’UPAP et l’harmonisation de la position des postes africaines y ont été discutées. En tant que pays membre, Madagascar a déjà bénéficié d’une assistance technique via le projet FIDA et a profité de cette occasion pour partager ses expériences avec l’Ouganda. Et s’agissant des accords bilatéraux, une convention entre la Grande île et l’Egypte sur les exploitations postales est prête à être signée. Avec la Tunisie qui se charge déjà de la fabrication de nos timbres, d’autres formes de partenariat sont prévues. En outre, une collaboration avec le Côte d’Ivoire qui est plus avancé en matière de régulation postale va avoir lieu. Il en est de même avec le Ghana, et ce, en matière d’adressage », a expliqué Rakotomalala Nirina Augustin, le directeur général de la Paositra Malagasy. Des études de faisabilité sont ainsi en cours.
PosTransfer. En revenant sur la contribution de cette entreprise au développement de l’e-commerce, elle dispose déjà un moyen de paiement électronique aussi bien sur le plan national qu’international. « Si l’on exporte entre autres, des produits artisanaux, des clients résidant dans n’importe quel pays dans le monde peuvent ainsi effectuer des commandes en ligne. Et la Paositra Malagasy assure la livraison des colis, qui est d’ailleurs sa principale mission », a fait savoir le PCA Elire Rabemananjara. Et concernant le nouveau service lancé par Paositra Malagasy dans le cadre de la 5e session extraordinaire de la Conférence des Plénipotentiaires de l’UPAP, qu’est le PosTransfer, il a rappelé que c’est un moyen permettant d’effectuer un transfert d’argent à l’international ou vers l’international. « En plus, le coût est plus compétitif par rapport à ceux proposés par les autres institutions financières. On applique entre-temps le taux de change équivalent à peu près à celui affiché par la Banque Centrale de Madagascar », a-t-il enchaîné. Notons qu’une trentaine de bureaux de la Paositra Malagasy peuvent dès à présent accueillir les transferts d’argent au niveau international.
Navalona R.