
Les agents paramédicaux font pression sur le ministère de la Santé publique et ont décidé de se rendre à Ambohidahy pour un sit-in. Ils ont été reçus par le ministre de tutelle mais aucun consensus n’a été trouvé et la grève se poursuivra
Sans issue. C’est ce que l’on peut dire de la situation dans laquelle se trouve actuellement le dialogue entre le ministère de la Santé publique et les membres du Syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM). Pour être entendus, les grévistes se sont rendus au siège du ministère de la Santé à Ambohidahy. Vêtus de blouses blanches, ils ont effectué un sit-in dans la cour dudit ministère. Ils ont érigé des pancartes où sont inscrites leurs revendications notamment « le recrutement massif » ou encore « le paiement des indemnités de réquisitions » .
Monologue. Les efforts des grévistes ont fini par payer car leurs représentants ont été reçus par le ministre de tutelle. D’ailleurs, ce dernier a toujours martelé qu’il restait ouvert à toute discussion. Mais la joie est de courte durée pour les paramédicaux car le dialogue a accouché d’une souris, selon le président du SISFM, Jerisoa Ralibera. « Ils nous ont reçu mais nous n’avons pas eu le temps de lui expliquer les raisons d’être de ce sit-in. Ce n’était pas une négociation mais un monologue et bien entendu, aucune solution palpable n’a été trouvée », s’indigne-t-il avant d’ajouter que « contrairement à ce que certaines personnes souhaitent véhiculer, nous sommes toujours prêts à dialoguer et négocier ».
Intimidations. Dans l’ensemble, la manifestation s’est déroulée dans le calme. Très tôt dans la matinée, les forces de l’ordre ont quadrillé le Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) où se déroulait le sit-in la veille. Certains d’entre eux se sont par la suite rendus au siège du ministère à Ambohidahy pour demander aux grévistes de quitter les lieux. A ce moment-là , il y avait une cérémonie de remise de dons avec la présence du ministre. Mais après l’entrevue avec lui, les grévistes ont regagné leurs domiciles et ont décidé de poursuivre la grève ce jour sur tout le territoire national. Cependant, les leaders de ce mouvement restent encore discrets concernant les stratégies qu’ils adopteront.
Narindra Rakotobe