
Le tribunal administratif a décidé de suspendre l’exécution de la décision de la mairie d’Antananarivo de démolir les pavillons commerciaux sur l’esplanade d’Analakely.
Le démarrage du nouveau projet du maire d’Antananarivo, Naina Andriatsitohaina, sur l’esplanade d’Analakely devrait attendre. Le tribunal administratif vient de suspendre l’exécution de la décision de la mairie de raser les pavillons qui y ont été construits en 2016. Ils ont servi à des commerces de nouvelles technologies, d’habillements, de maroquineries et d’articles de cadeau, ainsi que la restauration.
Démolir. L’équipe dirigeante de la mairie décide de les abandonner pour y implanter de nouveaux projets mais elle s’est heurtée à la contestation des propriétaires de ces pavillons qui brandissent une convention décennale de partenariat contractée avec la mairie. Une ligne de défense qui n’était pas suffisante pour faire plier Naina Andriatsitohaina, déterminé à jamais à démolir les pavillons en question. En effet, après le préavis que la mairie leur a adressé, en début de ce mois, afin qu’ils quittent définitivement les lieux dans les trois mois à venir, les propriétaires portent l’affaire devant la justice.
Assainissement. Ces pavillons ont marqué le mandat de Lalao Ravalomanana à la mairie d’Antananarivo et le raccourci politique est vite fait, par les observateurs, dans cette affaire comme quoi, l’actuel maire, élu sous les couleurs du parti présidentiel, veut effacer les traces de son prédécesseur. Les partisans du parti Tiako i Madagasikara, eux, sont virulents pour dénoncer le projet de la mairie, laquelle, pour sa part, reste convaincue de la nécessité d’y faire ériger un autre projet qui entre dans le cadre de l’assainissement de la ville.
Expulsion. Par ailleurs, le verdict du tribunal administratif est attendu ce jour concernant une autre affaire qui cite la mairie d’Antananarivo. Il s’agit, en fait, de l’expulsion de la société MBS, créée par la famille Ravalomanana, d’un local appartenant à la Commune Urbaine d’Antananarivo à Anosipatrana. Cette société audiovisuelle, présent sur ce lieu pendant 20 ans, a décidé de recourir à la justice pour attaquer la décision du maire d’Antananarivo qui la fait partir de son siège pour un autre endroit.
Rija R.