Une conférence de presse a été organisée par l’équipe des Unions des pêcheurs de la zone BATAN (Baies d’Ambaro, Tsimipaika, Ampasindava et de Nosy –Be) hier au restaurant Ankarana Annexe Antsiranana. Les conférenciers ont exposé les difficultés qu’ils rencontrent.
Le secteur de la pêche illustre particulièrement les problématiques complexes entre l’entreprise LGA (les Gambas de l’Ankarana) et les petits pêcheurs de la Région. La zone Batan revêt une importance centrale pour le développement socio-économique des riverains. Pourtant, selon eux, la société LGA ne respecte pas l’environnement maritime. En effet, la déforestation massive de mangrove et des forêts littorales provoquées par l’exploitation de cette entreprise provoquent le phénomène d’érosion marine. Sur le plan social, à part la faible contribution de la société LGA au développement, elle ne respecte pas les us-et-Coutumes locales. Alors, ces petits pêcheurs exigent « une mise en place de l’environnement harmonieux avec le LGA ».
Après trois heures de conférence de presse, la Fédération des Unions des pêcheurs des Baies d’Ambaro, Tsimipaika, Ampasindava et de Nosy-Be propose des solutions, « il a été convenue que l’engagement de la Société LGA , dans le cadre du reboisement des mangroves sera augmenté à 10 ha par an au lieu de 3 ha par an. La société doit informer la population locale sur le contenu du cahier de charge… Il est recommandé l’interdiction de l’usage de moustiquaire comme filet de pêche ».
De son côté, les personnels de la société LGA ont organisé à Nosy-Be une conférence pour défendre leur cause. La mésentente s’installe entre les deux entités. La région DIANA est en crise !
Iss Heridiny