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vendredi, mars 29, 2024
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Pêche : Ré-empoissonnement des lacs pour développer l’élevage piscicole

Madagascar regorge de nombreux lacs favorables au développement de la pisciculture.

L’organisation de pêcheurs dénommée TAMIA vient de déverser 10 000 alevins dans le lac Andranobe Atsinanana dans la région de Vakinankaratra, et ce conformément à ce qui a été inscrit dans ses cahiers de charge. Ces alevins ont été acquis avec ses propres moyens auprès des producteurs à Betafo. Il est à noter que ce lac est étalé sur une superficie de 90 ha et peut produire annuellement environ 20 tonnes de poissons d’eau douce. En outre, trois lacs dans le district de Maevatanàna, dans la région de Betsiboka, ont également été ré-empoissonnés par le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue en partenariat avec les associations de pêcheurs locales. Il s’agit, notamment, du lac de Ranovory Bevoay, dans le fokontany de Tanambao, commune rurale de Tsararano, du lac à Marobaria Antsodika dans la commune rurale de Mangabe et du lac de Ranovory Farihin’Amponga, dans le fokontany de Mangabe, commune rurale de Mangabe. L’objectif consiste à augmenter la production de poissons après leur grossissement tout en améliorant les sources de revenu des pêcheurs. Ce qui permettra également d’améliorer la sécurité alimentaire en boostant la consommation des protéines d’origine animale, et partant d’atteindre l’autosuffisance alimentaire tant prônée par l’Etat.

Gestion pérenne des ressources

Il est à noter que l’élevage de tilapia est promu dans ces lacs étant donné que ce type de poisson est très prisé sur le marché national. En tout, 4 500 alevins ont été déversés dans ces trois lacs dans la région de Betsiboka. Les associations de pêcheurs concernées, de leur côté, sont tenues à respecter leurs obligations en matière de gestion pérenne de ces ressources aquacoles, a-t-on appris. Dans la même foulée, le ministère de tutelle a mené une campagne de sensibilisation auprès de la population dans la commune rurale de Bejofo, district d’Ambatondrazaka, région Alaotra Mangoro. En effet, la population locale consomme, notamment, des poissons ne respectant pas la taille marchande, soit inférieure à 7 cm. L’exploitation de ces poissons est normalement interdite par la loi en vigueur dans le pays. Toujours dans le cadre du développement de la pisciculture à Madagascar, le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue prévoit de mettre en place des Zones d’Émergence piscicole. Le fokontany d’Ambatolahy dans la commune rurale d’Ihosy, région d’Ihorombe, fait partie des sites bénéficiaires de ce projet. Diverses infrastructures comme un hangar de marché y seront ainsi construites. Cette zone est réputée notamment en matière de production de carpes, a-t-on indiqué.

Projet d’expérimentation

Par ailleurs, un projet d’élevage piscicole en cages flottantes est lancé par le ministère de tutelle en partenariat avec la FAO, dans trois régions, à savoir, Analamanga, Itasy et Atsinanana. Pour la première région, ce projet dit d’expérimentation est mené sur un site dans le fokontany d’Ambohimarina, commune rurale d’Ambatolampy Tsimahafotsy, district d’Ambohidratrimo. Environ 3 000 alevins de poissons tilapia y ont ainsi été déversés. L’objectif consiste à développer le grossissement des poissons en cages flottantes tout en améliorant la consommation des protéines d’origine animale pour une meilleure sécurité alimentaire de la population malgache. Dans le cadre de ce projet, les pêcheurs ont été dotés d’équipements à savoir des thermomètres et des balances électroniques ainsi que de la nourriture destinée aux poissons. La production de poissons issue de ce projet d’expérimentation sera distribuée dans d’autres régions à compter de l’année prochaine, a-t-on évoqué.

Navalona R.

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