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jeudi, mars 28, 2024
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Périple à Nosy-Be

Nosy-Be, une ville où le temps semble être à l’arrêt.

Problème foncier et démographie

Cela se ressent au fil des jours lorsqu’on reste à Nosy-Be, le problème foncier est souvent soulevé à travers les discussions avec la population locale. En premier lieu, la société Sirama a été l’un ou le seul, grand propriétaire terrien de l’île. Avec le problème que celle-ci a connu, les accaparements illicites de surface ont débuté. Nombreux auraient été ceux qui ont profité du vide administratif. Allant de simples citoyens à des notables, les terres de la Sirama se sont retrouvées du jour au lendemain entre les mains de particuliers. Selon une source locale, ayant une connaissance poussée du sujet, reprendre ces terres volées est presque maintenant impossible, sans créer un soulèvement d’une partie de la population. Ce phénomène semblerait être les premiers symptômes des problèmes démographiques à l’horizon de Nosy-Be dans les années à venir. Dès lors que la population augmente,  les terres habitables deviendront de plus en plus rares. Sans un plan d’urbanisme et d’extension de la ville de haute voltige, les premières vagues de migrations de Nosy-Be vers d’autres villes seront inévitables.

Le quartier d’Ampasindava, où la communauté des groupes humains venus du Sud est assez représentée.

Situation difficile des déplacés de la famine

Des Antandroy qui reviennent vivre dans la forêt, on a l’impression que le genre humain redevient primitif. À Nosy-Be, les déplacés de la faim ont parfois la vie difficile. « Des déplacés de la famine, venus du Sud, avaient l’intention de venir ici il y a deux ans, je crois. Ils ont été chassés dès le port d’Ankify », se souvient Besoa, une veuve ayant laissé ses 12 enfants et petits-enfants dans le Sud. Elle prévoit d’y retourner d’ici quelques jours. Une forte communauté de groupes humains venant du Sud-Est est présente dans l’île. Famille des anciens travailleurs de la Sirama à la belle époque, la plupart sont maintenant gardiens, casseurs de pierres, etc. Le quartier d’Ampasindava est comme leur base arrière. Ces premiers arrivants accueillent donc les familles fuyant la famine dernièrement. Pour déjouer la vigilance des autorités locales, certains ont fait la traversée en boutre la nuit. Un risque énorme en cas de mauvais temps. Pour ceux ou celles qui n’ont pas trouvé de logement, la forêt a donc été la seule issue.

Nosy-Be respire la quiétude de jour comme de nuit.

Nosy-Be, la palme de la sécurité

Nosy-Be se retrouve dans le top 3 des villes les plus sécurisées à Madagascar. Un tel niveau de sécurité, la nuit et dans les rues, est presque un miracle. Dans un pays où les agressions, les violences et les vols en tout genre inondent presque tout le territoire. À Nosy-Be, marcher à 2h30 du matin dans le centre-ville est faisable. À cette heure, il est encore possible de voir des couples, des joyeux groupes d’amis ou des solitaires marcher sans se presser dans des quartiers comme Dar Es Salam, Madiro Kely, Ankiliaoka et d’autres. Cependant, tout n’a pas toujours été aussi rose. L’arrivée des déplacés de la faim, selon la croyance populaire, a dégradé la sécurité dans la ville. Des bandes de détrousseurs et de malfaiteurs se sont formés. Les cambriolages et les rackets ont connu une hausse rapide. Pour la population, l’explication et les boucs émissaires ont vite été trouvés. Des mesures drastiques ont été prises. Tandis que la situation insulaire de Nosy-Be désavantage les bandits. Même phénomène aussi à Ambanja, mais cette fois, les autorités locales ont plus de difficulté à contrecarrer l’insécurité. 

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légendes :   Maminirina Rado

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