Les résultats définitifs du troisième recensement de la population et de l’habitation à Madagascar révèlent un taux de prévalence du handicap de moins de 1%.
154 255 personnes en situation de handicap (PSH) ont été recensées si l’on se fie aux résultats définitifs du RGPH ou Recensement Général de la Population et de l’Habitation publiés mardi dernier. Soit un taux de prévalence de 0,6% pour une population de 25.674.196 réparties dans tout le territoire de la république. Dispatchée selon le sexe, la prévalence serait de 0,7% chez les hommes et de 0,6% chez les femmes. Aussi, la majorité de ces personnes, soit 82,2%, se trouveraient en milieu rural. Les réactions des fervents défenseurs des droits de cette catégorie de personnes ne se sont faites attendre. « C’est seulement à Madagascar qu’on a une statistique ridicule comme celle-ci », déplore Falihery Razafindrakoto, président de la Plateforme des Fédérations des Personnes Handicapées de Madagascar. Les données recueillies et publiées dans le rapport sur le recensement de la population reflèteraient toujours la discrimination envers les personnes en situation de handicap à Madagascar d’après leurs défenseurs.
Incertain. La mise en œuvre du registre agrégé des personnes en situation de handicap serait encore loin pour la Grande Île. Correspondant à une « reconnaissance administrative » desdites personnes, ce registre constituerait une base des données exactes des PSH. Un outil qui permettrait au gouvernement de déployer des réponses d’urgence inhérentes à une situation donnée. Mais également une base des données devant permettre la conception et la mise en œuvre d’une politique nationale adaptée à ce type précis de personne. Pour en revenir aux statistiques du RGPH 3, « les données pourraient ne pas refléter la réalité » si l’on s’en tient toujours aux défenseurs des droits des PSH étant donné que « la majorité de cette frange de la population malgache n’est pas inscrite dans les ‘Fokontany’ pour diverses raisons : financières, par ignorance des adresses exactes ou l’inaccessibilité des ‘Fokontany’ en question ».
José Belalahy