
Vivre avec un handicap, de quelque nature qu’il soit, est un combat de tous les jours. Si le matériel et les équipements ne les guérissent pas, ils constituent une aide considérable offrant un certain confort au quotidien pour les personnes concernées.
« La taxe douanière sur le matériel et les équipements pour les personnes en situation de handicap est de l’ordre de 30% ». C’est ce que révèle le réseau malgache du handicap à Madagascar. Une taxe qui serait à l’origine du coût élevé desdits matériel et équipements. En effet, selon toujours le réseau, en prenant l’exemple des personnes ayant des incapacités physiques, les prix des orthèses seraient compris entre « 60.000 et 824.000 Ariary » la pièce. Le réseau malgache du handicap continue par le prix d’une prothèse. « Cet équipement s’achète de 120.000 Ar à 630.000 Ar pour un membre inférieur et celui des membres supérieurs varie entre 119.000 et 529.000 Ar la pièce », interpelle le réseau. Avant de finir ses exemples par le prix des déambulateurs qui est supérieur à « 200.000 Ar.
Injustice. Le réseau malgache du Handicap note que le coût des équipements et matériel destinés aux personnes en situation de handicap ne cadrent pas avec la catégorisation de « personnes vulnérables » qui leur est attribuée. Ces coûts seraient également difficilement supportables pour les familles des personnes concernées. « Imaginez les difficultés, par les temps qui courent, d’une famille qui doit offrir deux prothèses à un de ses proches afin que celui-ci puisse se déplacer et effectuer les tâches quotidiennes », martèle le réseau. Avant de faire savoir qu’il serait temps pour le pays de disposer d’une « politique nationale cohérente sur la question ». Ce qui pourrait constituer une recommandation et un projet à réaliser suite également à la clôture de la mise en œuvre du plan national d’inclusion du handicap. Une mise en œuvre qui aurait été loin d’être satisfaisante selon les personnes en situation de handicap à Madagascar.
José Belalahy