
Les perspectives économiques à Madagascar sont favorables à un retour à la croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) réel, avec des projections de 3,5 % pour cette année et de 4,5 % en 2022, selon les estimations du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Mais à une condition, si la pandémie de la covid-19 s’atténue au cours du premier semestre 2021. En revanche, les impacts de cette crise sanitaire continueront à se faire sentir surtout sur les finances publiques. Et pour pouvoir relancer l’économie nationale, cette institution africaine a estimé qu’un financement de 820 millions USD, s’avère nécessaire. Cela se traduirait par un déficit budgétaire de l’ordre de 4,6 % du PIB en 2021, qui diminuerait à 3,8% pour l’année prochaine. Du côté de la demande, la reprise devrait être soutenue par un rebond des investissements publics et privés ainsi qu’une reprise des exportations, comme le nickel, le cobalt et la vanille, au fur et à mesure de la reprise de l’économie mondiale et du commerce international, selon toujours les informations publiées par la BAD.
Principaux risques Toutefois, cette institution a soulevé que le déficit du compte courant de Madagascar devrait rester élevé, soit à 5 % du PIB pour cette année et à 4,5 % en 2022. Concernant les pertes d’emplois, c’est estimé à 27 % dans le secteur formel. Et cela devrait diminuer progressivement en 2021 en fonction de la reprise de l’économie nationale. Du côté de la demande, la reprise devrait être soutenue par un rebond des investissements publics et privés et une reprise des exportations, comme le nickel, le cobalt et la vanille, au fur et à mesure de la reprise de l’économie mondiale et du commerce international. Toutefois, le déficit du compte courant devrait rester élevé, à 5 % du PIB en 2021 et à 4,5 % en 2022. Les pertes d’emplois estimées à 27 % dans le secteur formel devraient diminuer progressivement en 2021 en fonction de la reprise de l’économie. En dépit de tout cela, le groupe de la BAD n’a pas écarté les principaux risques qui pourraient assombrir ces perspectives économiques de la Grande île. Il a cité entre autres, une nouvelle vague de contagion de la Covid- 19 ainsi que les autres facteurs exogènes liés au changement climatique comme la sécheresse, les cyclones et les inondations.
Mobilisation des recettes publiques. Et s’agissant des impacts de la pandémie sur l’économie malgache en 2020, d’aucuns reconnaissent que le pays est entré en récession avec une baisse du PIB réel de 4%. Cette pandémie a mis à mal les finances publiques. Les recettes fiscales ont également diminué, tandis que les dépenses ont augmenté de manière significative avec les mesures prises par le gouvernement pour atténuer la crise sanitaire. En conséquence, le déficit budgétaire s’est détérioré, passant de 1,4 % du PIB en 2019 à 6,3 % l’année dernière. Il en est de même pour les indicateurs de la viabilité de la dette. En 2020, la dette publique était principalement extérieure. Madagascar devait ainsi aux créanciers étrangers un montant équivalent à 32,6 % du PIB, alors que la dette intérieure était de 12,2 % du PIB, d’après toujours les informations publiées par la BAD. Le pays pourrait devoir se concentrer sur une mobilisation accrue des recettes publiques pour soutenir le financement de la reprise économique et pour préserver la viabilité à long terme de sa dette, a-t-on conclu.
Recueillis par Navalona R.