Si il y a quelques jours, quatre morts de la peste ont été constatés à Befotaka Atsimo, le dernier bilan des équipes médicales et sanitaires envoyées sur place, fait état de dix décès dans la commune rurale d’Inosy, dans le district de Befotaka, tandis qu’à Tanambao, dans le même district, le témoignage d’un père de famille fait état de 9 de ses 10 enfants, décédés. Seulement les décès n’ont pas été déclarés et demeurent ainsi invérifiables par les équipes sanitaires qui ont du mal à les confirmer et à déterminer s’ils sont imputables ou non à la peste. Dans la commune de Begogo où l’épidémie semble avoir débuté, celle-ci est déjà maîtrisée, affirme le ministère de la Santé. La non-déclaration des décès pourraient ainsi biaiser les bilans concernant cette épidémie. Il faut reconnaître qu’il s’agit de localités très enclavées, situées dans les fins fonds de la brousse, accessibles à pied après plusieurs jours de marche. Faut-il rappeler qu’un élu de cette localité de Befotaka a avancé une trentaine de décès.
Face à cette situation désormais confirmée comme étant la peste, le ministère de la Santé prône la préservation de l’environnement, notamment la propreté et surtout l’abandon des pratiques comme les feux de brousse. Ces pratiques demeurent, cependant, tenaces, rendant difficile tout changement. Une équipe sanitaire demeure toujours dans le district de Befotaka et continue de prendre en charge les malades. Rappelons que les équipes dépêchées sur place sont celles du ministère de la Santé publique et de l’Institut Pasteur de Madagascar, aptes à établir le diagnostic et à confirmer si la cause de la maladie et des décès est, ou non, la peste.
Hanitra R.
