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jeudi, mars 28, 2024
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Plan Marshall : Le gouvernement mise sur les investissements publics et l’ouverture économique

Le BTP figure parmi les secteurs de prédilection des actions de relance envisagées par le gouvernement.

Tout en parant aux urgences avec des actions ponctuelles, le régime déclenche son plan Marshall pour relancer l’économie.

Le Covid-19 a fait et continue de faire des ravages. Mais le régime ne baisse pas les bras et fait face à des défis sur le court et le moyen terme.

Dévastateurs. Avec moins de 2 000 personnes concernées, concentrées notamment dans les régions Analamanga et Atsinanana, Madagascar figure parmi les pays qui comptent le moins de contaminés par le Covid-19. Il n’empêche que les effets sociaux et économiques de cette pandémie sont très dévastateurs. « Le confinement est une des meilleures mesures pour la résolution sanitaire mais a comme répercussions la baisse du niveau des activités et de la production », indique la note économique Covid-19 que vient de publier le Centre de Recherche, d’Etudes et d’Appui Économique à Madagascar (Cream). Comportant notamment les mesures d’urgence économiques et sociales, cette note qui analyse également la politique rappelle d’ailleurs que «le taux de croissance économique tournerait autour de 0.8%, soit 4.7 points en deçà de la prévision de la Loi de Finances Initiale (LFI) 2020 qui était de 5.5%. Les recettes fiscales et douanières ont chuté de l’ordre de 26% par rapport à la prévision initiale». Pour faire face à cette pandémie, « le gouvernement n’a pas ménagé ses efforts dans l’appui aux personnes et aux secteurs productifs vulnérables en mettant en place et en œuvre des mesures d’urgence économique et sociale, à savoir le Tosika Fameno, le cadre de soutien aux entreprises comme le report du paiement des taxes (IRSA,TVA…), et des politiques de relance économique à travers le Plan Marshall sur la promotion des grands travaux de construction dans les différentes régions ».

Mesures d’urgence. Amélioration de la gouvernance et de la gestion de l’épidémie à tous les niveaux, renforcement des mesures relatives à la protection sociale… figurent parmi les mesures d’urgence prises par le gouvernement. Et ce notamment par le biais de la mise en place du Centre de Commandement Opérationnel et le déclenchement d’actions concrètes pour réduire les effets de la crise du Coronavirus sur les couches sociales les plus vulnérables. On peut citer, entre autres, le Vatsy Tsinjo, le Tsena Mora, le Cash Transfer ou encore les mesures de prévention des risques de violences basées sur le genre (VBG) durant la période de confinement. Des actions qui ont bien évidemment impacté positivement, du moins sur le court terme, la vie des plus vulnérables qui en ont bénéficié. Mais les actions de l’Exécutif vont plus loin puisqu’il s’agit également d’assurer une sécurité économique et d’appuyer le secteur privé : « Les lignes d’action porteront spécifiquement sur la mise en œuvre des mesures assurant la relance économique des secteurs clés de l’économie malagasy, et le renforcement des appuis financiers aux secteurs privés dans le but de sauvegarder les emplois, limiter les risques de chômage technique et de fermeture d’entreprises dans le secteur privé », selon toujours la note économique du Cream.

Post-Covid. En somme, à travers ce plan, le gouvernement pense déjà à la relance économique post-Covid. En effet, « le projet de Loi de Finances Rectificative LFR 2020 prévoit d’injecter 1 043 milliards d’ariary pour relancer l’économie malagasy. Une somme que l’Etat compte investir dans un plan Marshall qui a pour objectif de réaliser de multiples projets d’infrastructures répartis dans les 119 districts. Les investissements jouent un rôle crucial dans le fonctionnement de l’économie. Les investissements envisagés par l’Etat visent plusieurs domaines tels que le transport, la santé, l’éducation etc. ». L’ouverture économique constitue un autre axe de relance prévu par le gouvernement. « Concernant l’ouverture de l’économie, Madagascar doit orienter ses exportations vers les produits qui répondent le plus aux besoins du marché extérieur (normes, standards et conditions exigés par les pays de destination, adaptation de l’offre à la demande des pays importateurs en termes de qualité et de quantité). A ce propos, le pays devrait encourager surtout ses exportations au niveau du marché régional. A court terme, l’investissement public et privé ainsi que l’ouverture économique déterminent principalement la croissance économique. D’après une étude du Cream, la croissance économique est une fonction positive de ces deux variables. Une augmentation de 10% de l’investissement public entraînerait un accroissement du PIB réel aux alentours de 0,71%, et de 1,6% pour une même hausse de 10% des investissements privés.

Recueillis par R.Edmond

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