Six nouveaux cas confirmés de Covid-19 à Toamasina, hier. Le dernier point de situation fait lors du rendez-vous quotidien avec le Pr Vololontiana Hanta, porte-parole du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19. Une demi-douzaine de nouveaux cas, amenant à un total de 192 cas confirmés de Covid-19 à Madagascar. La totalité des six nouveaux cas d’hier est ainsi localisée dans la ville du Grand Port, dessinant une courbe ascendante de la progression du coronavirus dans la capitale de la Région Atsinanana. Une ascension jugée inquiétante par l’opinion, car en six jours, du 7 au 12 mai 2020, Toamasina totalise 24 nouveaux cas confirmés. Sur les six derniers cas annoncés, hier, quatre sont âgés respectivement de 13, 14, 18 et 40 ans. Pour les deux restants, leur âge n’a pas été communiqué durant l’intervention télévisée de la porte-parole du CCO, qui n’a non plus révélé le quartier d’origine des nouveaux cas confirmés dans la ville de Toamasina. Un bon moyen pour les malades, mais également pour les habitants des mêmes localités qu’eux, d’être stigmatisés.
Au jour d’hier, et ce, depuis le 19 mars, 5 670 tests ont été réalisés à Madagascar, dont 213 durant les dernières 24 heures, soit le 11 mai jusqu’à 18h. Par ailleurs, deux nouvelles guérisons ont également été annoncées, hier, soit 107 guérisons au total. Actuellement, 85 personnes confirmées positives au coronavirus sont encore sous traitement dans divers établissements hospitaliers. Ceux de Toamasina sont en majorité pris en charge à l’hôpital public de la ville.
Promiscuité. Face à cette progression du coronavirus à Toamasina, la population de la ville est particulièrement incitée à respecter les mesures barrières mises en place depuis le début de la crise sanitaire. Si le port du masque semble être mieux respecté qu’auparavant, il n’est pas rare de croiser encore des personnes sans masques, ou portant les leurs sous le menton. Le respect de la distanciation sociale demeure, par ailleurs, peu suivi, comme à Antananarivo où les files d’attente dans les bureaux de poste pour percevoir les aides d’urgence destinées aux ménages vulnérables, se forment sans aucun respect du mètre de distanciation sociale, et ce, sous les yeux des policiers. Tandis que dans les quartiers, la promiscuité est une réalité encore difficile à éviter.
Hanitra R.