La vie, dit-on, commence à 30 ans. Pour elle, elle a débuté à 40. En tout cas, sa vie de styliste. A 40 ans, Rafidison Michèle s’est lancée dans le stylisme. Et elle a raison de poursuivre ses rêves. Aujourd’hui, elle se prépare à éblouir les mordus de mode de Milan et de Paris.
Présenter ses créations au « Fashion week » de Paris ou de Milan, un privilège auquel très peu de stylistes malgaches (pour ne citer aucun) n’a, jusqu’à présent, eu droit. C’est pourtant le cas de « Coco masombika » qui va dévoiler ses dernières œuvres « Extra terriens » au Milan « Fashion Week » le 24 septembre et à Paris le 1er octobre. Il y a 15 ans, elle ne s’imaginait pourtant pas fouler un jour les marches de ce prestigieux évènement. Son aventure dans le stylisme ne débute effectivement qu’il y a douze ans. Il s’agit de prime abord d’un détail de peu d’importance, mais à l’époque, elle n’avait pas froid aux yeux. Entre le stylisme et la peinture, il n’y a qu’un pas, se disait-elle.
Avant d’intégrer le milieu de la mode, « Coco masombika », Rafidison Michèle de son vrai nom, nageait déjà dans le milieu artistique. Elle créait des articles de décoration comme des produits en terre cuite ou des abat-jour, toujours avec cette petite touche qui la singularise. Soucieuse du travail bien fait et original, elle expérimente, accumule, compose et mélange pour faire ressortir des œuvres reflétant sa passion, sa sensibilité et son désir de partager du bonheur : une tendance mode, « Made in Madagascar » mixant savoir-faire traditionnel et innovation technique.
International. En 2009, son travail est récompensé. Cette année-là, « Tendances show » lui attribue le trophée du meilleur styliste. Passionnée et ambitionnant d’aller toujours plus loin, elle participe, avec 14 autres stylistes : 12 de Madagascar et deux de La Réunion, à une formation de design par le biais du projet ART MADA 2. L’année suivante, elle fait mouche et est sélectionnée pour l’Ethical fashion show à Paris, au Carrousel du Louvre. Le coup d’une carrière à l’international ! Les relations se sont tissées. En 2016, la revoilà donc au cœur de la France. Elle figure effectivement parmi les participants à l’exposition Patrimoine & mode éthique. Séduit par son travail, le styliste camerounais Anggy Haif, lauréat de la 7e édition du Trophée des Créateurs de Mode, vivant à Paris la prend sous son aile et lui propose de l’accompagner en tant qu’agent de développement de sa marque sur Paris et à l’international. Tous deux signent un contrat d’accompagnement et de promotion pour deux ans. Une collaboration fructueuse puisque depuis, « Coco Masombika » a été plus présente aux évènements et rendez-vous mode internationaux, comme ce sera le cas les 24 septembre et le 1er octobre aux Milan et Paris « Fashion Week ».
Mahetsaka