Un nouveau talent à découvrir dans le monde de l’audiovisuel, ou plus précisément dans le cercle assez fermé des réalisateurs. Car nouveau n’est pas tellement le mot, vu son parcours.
Mbola Andrianarisoa, a commencé en tant que technicien son au sein de NadaStudio, pour ensuite intégrer la grande famille de la RTA. Dans cette dernière, en plus du son, il étend ses connaissances dans le domaine des images et devient cadreur, puis assistant réalisateur. A l’affut de nouvelles connaissances, il approfondit et élargit son horizon, en collaborant avec de grandes boîtes, telles que Media Consulting, Noir et Blanc communication, Formule Presse ou encore Ymagoo. Mais sa plus grande fierté à ce jour, c’est le fruit de toutes ces années d’expériences acquises, en sortant son premier film documentaire « Farahevitra ». Une production sélectionnée parmi les films documentaires des Rencontres du Film Court de l’édition 2016. Une grande première pour lui que d’avoir été sous les projecteurs, quand il a longtemps collaboré dans l’ombre de ses amis lors des précédentes éditions de ce festival. « Farahevitra » est un film qui retrace à travers le regard de Maherisoa , artiste peintre plasticien, le quotidien, et la vie des habitants de ce village reculé au fin fond d’Andasibe. La beauté de la nature, qui au final a été traduite aux yeux de Maherisoa par une œuvre d’art. C’est ce court métrage qui lui a valu d’être invité au mois du documentaire à Tamatave les 4 et 5 novembre derniers.
« Dans audiovisuel, il y a d’abord l’audio puis vient le visuel ». C’est souvent la phrase qui revient quand il s’exprime sur sa manière de faire les choses. C’est d’ailleurs ce choix qui fait que ses productions sont plus riches en matière de son, c’est travaillé et mieux encore, ça parle et ça raconte. Bien évidemment, cette première participation aux RFC n’est qu’un début, et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. D’ailleurs il prépare déjà son prochain projet : un film documentaire, dans les tripes des terres profondes d’Ambovombe. Le manque de matériel n’est pas un frein pour lui. Mbola fait partie de la jeune génération qui ne demande qu’à se surpasser malgré le peu de moyen, et surtout face aux multiples productions qui envahissent le monde de l’audiovisuel actuellement. Offrir un produit, doux aux oreilles et alléchant à la vue, si en plus, ça nourrit l’esprit et la connaissance, c’est ce que tout réalisateur cherche à remplir comme mission. Le chemin est long, semé d’embuche, mais qu’importe, la passion ne laisse pas place à l’hésitation.
Anjara Rasoanaivo