
Miaro Tanjona, de son vrai nom Miaro Tanjona Randimbiarison, est un percussionniste et un musicien multi-instrumentiste accompli.
Il est souvent aperçu sur scène lors de grands shows. Mais il a également monté son propre groupe. Confidences.
Passionné dès l’enfance. Miaro Tanjona est devenu musicien par passion. Il a baigné dans la musique depuis sa tendre enfance. Plusieurs membres de sa famille, du côté de son père, qui n’est autre qu’Olombelo Ricky, sont musiciens.
D’ailleurs, même si cela a en quelque sorte influencé son choix de carrière, Miaro Tanjona est tout à fait lucide sur le fait qu’avoir un père artiste ne garantit pas la réussite de sa carrière musicale. « Chacun de nous trace son propre chemin, en tant qu’être humain et en tant qu’artiste », précise-t-il.
À l’époque, il avait rassemblé des boîtes de conserve pour en faire un genre de batterie, et en jouer avec ses cousins dès qu’il n’avait pas école. Ces derniers sont d’ailleurs tous devenus musiciens professionnels comme lui.
Un soir, alors que l’électricité est coupée chez eux, Miaro Tanjona, tout juste âgé de 12 ans, a naturellement suivi son père qui faisait de la rythmique sur la table.
C’est là que son père découvre son talent et lui achète un tambour («aponga »). C’est sur ce dernier qu’il apprend de lui-même la percussion, en affûtant son talent et sa maîtrise de la rythmique au fur et à mesure. Il y passe même des heures, emporté par la passion, pour en faire plus tard son métier.
Il clame tout haut d’ailleurs que la musique peut suffire à faire vivre.
«Il existe beaucoup d’opportunités de travail dans la musique, à part monter sur scène », souligne-t-il, « On peut enseigner, composer pour les autres, faire des arrangements, travailler en studio …».
À part la percussion, il joue également de la guitare, de la guitare basse et de la trompette. Il a déjà accompagné plusieurs grands noms de la musique malgache durant sa carrière, dont Olombelo Ricky, Lalatiana, Tarika Zay, Melky, Edgard Ravahatra, et tant d’autres. Il est en ce moment en pleine tournée.
A monté son propre groupe.
Mais Miaro Tanjona chante aussi. En marge de son métier de musicien, il a monté son propre groupe. Parmi ses titres, il y a « Ilay andro », «Fitia hafakely », «Volana » et dernièrement «Alohan’ny veloma », une chanson qui appelle à profiter pleinement du moment présent parce que les lendemains sont incertains. Il compose lui-même ses chansons. Son moment préféré : s’enfermer tout seul en studio pour parfaire ses recherches musicales. C’est dans ces moments que l’inspiration lui vient et lui fait découvrir des mélodies inattendues qui rendent ses œuvres uniques.
Miaro Tanjona n’a pas choisi de genre musical particulier pour laisser libre court à sa création. Cela peut aller du funk, à la salsa, en passant par le salegy, pour ne citer que ceux-là. Il est même possible de retrouver plusieurs genres musicaux dans une même chanson, pour lui. Il compose selon ses inspirations du moment, en y ajoutant sa signature, la touche Miaro Tanjona, qui sera toujours présente dans chacune de ses œuvres, par la suite.
Il est par ailleurs en pleine préparation de son EP. Ce dernier est prévu sortir, bientôt, au début de l’année 2025, au plus tard. Les concerts viendront dans la même foulée. Une carrière bien remplie !
Portrait chinois.
Pour mieux le connaître, un petit portrait chinois a été proposé à Miaro Tanjona qui y a répondu de bon coeur.
• Si tu étais une devise : Vis le présent, profite du temps que tu as.
• Si tu étais une saison : L’automne parce que même si j’apprécie le présent, je suis parfois mélancolique.
• Si tu étais un jeu vidéo : GTA, pour faire ce que je veux dans la vie (rires).
• Si tu étais un élément : Le feu, car chaud bouillant mais utile (rires).
• Si tu étais un plat : Du « composé ».. je ne sais pas pourquoi, c’est ce que je mange actuellement.
• Si tu étais une couleur : Bleu comme le ciel, qui n’a aucune limite.
Nos remerciements à Miaro Tanjona
Recueillis par Hanitra Andria