
Pour certains, elle est l’une des meilleures joueuses de volley-ball malgache. Elle a baigné dans cette discipline depuis 1998. Portrait d’une joueuse qui fait la joie des passionnés de volley.
Son palmarès est bien fourni : elle a dix titres de championne de Madagascar avec Stef’Auto. Elle a vu passer les générations, mais, Nadjmah Mamode Ismaël est restée fidèle à cette équipe du Grand Port. Elle a commencé à jouer au volley-ball à l’âge de 13 ans. Jusqu’à son arrivée à l’Ecole de l’avenir, Nadjmah pratiquait également le basket-ball et le javelot. « A la suite de ma sélection dans l’équipe nationale de volley-ball, j’ai donc décidé de mettre le basket-ball et le javelot de côté pour me concentrer uniquement sur le volley-ball. Pour la petite histoire, je n’ai jamais été mise dans la liste définitive de l’équipe nationale de basket alors que j’ai été retenue dès ma première présélection en volley. Et depuis, je suis restée très attachée à ce sport ». Trois ans après ses débuts, elle a été sélectionnée dans l’équipe nationale U17 lors des Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan Indien (CJSOI). Elle a remporté la médaille de bronze en 2001 dans la capitale avec sa bande.
De performance en performance malgré son jeune âge, elle devient l’une des meilleures joueuses en équipe junior et intègre en 2008 l’équipe de Stef’Auto. Elle avait alors 21 ans. Elle évolue au poste de passeuse. Commence alors une vraie carrière de volleyeuse qui lui fera gagner dix fois le championnat de Madagascar, une fois la Coupe des Clubs Champions de l’Océan Indien et terminera à la 5e place avec son équipe au Kenya à la Coupe d’ Afrique des Clubs Champions.

Aventure seychelloise. Capitaine de l’équipe de Toamasina, elle reste fidèle à ce club où elle a vécu une belle aventure. « J’avais déjà une proposition de jouer aux Seychelles mais, à la demande de notre président, j’ai décidé de rester avec Stef’Auto. Un choix que je n’ai pas regretté », a-t-elle continué. Avec son tempérament très chaud et un caractère entier, Nadjmah ne mâche pas ses mots quand quelque chose ne lui convient pas, mais, elle est appréciée pour sa gentillesse et sa générosité. Cela ne l’empêche pas de donner du plaisir à des milliers de passionnés de volley-ball malgache. Comme quoi, tout le monde a ses qualités et défauts. « Dans une partie de volley, l’ensemble des joueuses présentes sur le terrain doit contribuer à l’effort collectif, si elles veulent marquer des points et gagner le match». Pour remporter le titre à dix reprises, il faut beaucoup de sacrifices et de travail. « Nous nous entrainons deux fois par jour pour garder la forme ». Nadjmah doit beaucoup au sport. Elle a bien vécu l’adage qui dit que le sport mène à tout. « J’ai un problème cardiaque et la pratique du sport a amélioré ma santé. Je peux dire que c’était la plus belle des victoires pour moi. C’est grâce aussi au volley-ball que j’ai pu découvrir de nouveaux pays et de nouvelles rencontres ». A 33 ans, Nadjmah ne compte pas encore s’arrêter. « Le volley-ball est plus qu’un sport, une passion et la flamme n’est pas encore éteinte », a-t-elle conclu.
T.H