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mercredi, mai 14, 2025
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PORTRAIT : Rabe Jean « sodina vava » : un flûtiste hors pair

De notre temps, de nombreux artistes et ingénieurs reproduisent les sons de différents instruments à l’aide de matériels informatiques qui modifient également les voix des chanteurs. Rabe Jean notre invité d’aujourd’hui est un artiste du terroir qui a puisé ses racines dans le la région d’Itasy où il a grandi . Il est né à Miadaponina dans la région d’Atsinanana, il y a trente ans. Il est l’aîné d’une famille de six enfants et fréquente une école primaire dans le district de Miarinarivo. Pendant son enfance, après l’école et pendant les vacances, il garde les bœufs et ramasse les branches mortes. Durant ses instants de repos, il s’imprègne des sons qu’il entend : des cris d’oiseaux dans la forêt, le meuglement des zébus, le ruissellement des eaux… ce qui lui a donné l’envie de les imiter. Il décide alors de prendre les feuilles de tapia qui poussaient en grande quantité dans cette région d’Itasy, des feuilles de goyavier ou encore de manguier… qu’il met au bout de ses lèvres, de sa langue et de ses dents et son souffle fait alors le reste pour donner un merveilleux son, celui de la de flûte.

L’ensemble des instruments à vent. À part les sons du « sodina », flûte, qu’il a déjà maîtrisé correctement, après avoir vu les prestations des trompettistes, des clarinettistes, des saxophonistes des « Mpihira gasy » dans les « kianja » à la campagne, il ressent le désir d’imiter ces sons qui lui revenaient en tête. Faute de moyens et d’instruments appropriés, il a fait appel à des donateurs qui lui ont répondu généreusement. Il est capable d’imiter sans difficulté tous ces instruments à vent. Cela a duré pendant un certain temps jusqu’au moment où ce dernier a rencontré des problèmes dentaires et a par la suite perdu la capacité d’imiter les sons de trompette, de clarinette et de baryton. Cependant, sa capacité à imiter la flûte « sodina » reste intacte. En dehors des feuilles comme instruments, il peut également faire de jolis sons de flûte avec n’importe quel morceau de papier et billet d’argent.

Spectacle découverte À chaque spectacle qu’il a réalisé avec son groupe, les spectateurs ont été unanimement émerveillés et se demandaient d’où venait le talent de Rabe Jean sodina vava. En effet, certains disaient, comme ce fut le cas au « kianjan’ny Dorents », qu’il faisait de la magie. D’autres qui l’ont côtoyé disaient qu’il faisait partie du peuple des sirènes « zazavavindrano » car il ne supportait pas les poissons et qu’il ne mangeait que les fruits de mer et les crabes d’eau douce. Pourtant, il raffole des haricots cuits avec de la viande de zébu. Ce père de deux garçons qui a spécialisé son groupe à l’interprétation des chansons folkloriques malgaches a vu son talent transmis à son fils de cinq ans, déjà capable de jouer de la “valiha”.

Nary RAVONJY

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