Énième cessation d’activités au sein de l’enseignement supérieur malgache. Cette fois-ci, c’est au tour des vacataires responsables de la préparation des sessions du baccalauréat.
Les agents concernés déplorent « les arriérés de paiement de deux mois de salaire. On nous a promis le paiement de nos vacations des mois d’avril et juin. Ce paiement aurait dû avoir lieu le vendredi 17 mai dernier, selon toujours la promesse faite par les responsables », tonne Ranto (Nom d’emprunt), enseignant vacataire. Ce qui nous pousse à nous poser des questions sur l’organisation interne des organes responsables de l’organisation et de la préparation desdites sessions étant donné que les activités entrant dans le cadre de cette préparation ne se limitent pas à celles observées durant les épreuves mais bien celles d’avant. Interrogé sur la question, un responsable auprès de l’Université d’Antananarivo fait savoir que « faisant partie des indemnités du personnel non permanent, les vacations relèvent du gouvernement, via les ministères de tutelle ».
Blocage. Le gouvernement avait, en effet, l’habitude d’accorder des subventions aux universités pour le paiement des vacations du personnel responsable des préparatifs des examens du baccalauréat. « Pour ce faire, étant donné la durée des préparatifs, le paiement s’est effectué en quatre tranches », nous confie Ranto. Avant de préciser que « l’Université a toujours avancé le paiement de ces vacations afin de garantir la bonne marche des préparatifs et dans l’anticipation d’éventuels retards causés par la lenteur administrative ». L’Université aurait donc fait avec ses fonds propres avant le transfert par les ministères de tutelle du budget alloué au paiement des vacations. « L’Université a attendu, mais en vain, le transfert des restes des vacations 2021 depuis le mois de décembre dernier », déplore Ranto. Avant de conclure que « l’Université a ses ressources internes de l’année 2022 mais avec le principe de l’unité budgétaire et les priorités, l’agent comptable n’a pas pu procéder à l’avancement des paiements desdites indemnités pour les membres du personnel non permanents ». Encore une fois, l’Université d’Antananarivo se retrouve victime de la lenteur administrative. Ce qui est paradoxal étant donné qu’elle fait partie de l’administration publique malgache.
José Belalahy