Jusqu’ici, l’établissement pénitentiaire de Manjakandriana n’a pas eu droit aux nouveaux véhicules récemment obtenus par l’administration pénitentiaire malgache.
Faute de véhicule spécialisé pour assurer le transport des détenues au Tribunal d’Anosy, les responsables de la prison des femmes à Manjakandriana sont contraints d’opérer avec les moyens du bord. Ces détenues sont alors transportées en taxi-brousse depuis l’établissement pénitentiaire jusqu’à Anosy, ou à l’inverse. Mais encore heureux qu’aucune tentative d’évasion n’ait été enregistrée jusqu’ici, à en croire le chef d’établissement, le Capitaine Mampionona Hantanirina Raharimalala. Cette dernière a ainsi profité du passage de la Première Dame, Voahangy Rajaonarimampianina dans cette prison, pour lui faire part de tous les souhaits de femmes détenues, ainsi que ceux des responsables de l’établissement. Parmi ces souhaits figurent, entre autres, l’acquisition d’une réduction de peine pour certaines des détenues qui affichent, par exemple, plus de 60 ans d’emprisonnement. A noter que la majorité de ces femmes incarcérées dans la prison de Manjakandriana ont été transférées depuis à la maison centrale d’Antanimora.
120 détenues. La durée des séjours en prison varie donc de six mois à un emprisonnement à perpétuité, en fonction du type de délit, ou de crime que les détenues ont commis. La plus âgée d’entre elles a presque 72 ans, selon toujours les explications. Si la capacité d’accueil de la prison est de 120 détenues, à l’heure actuelle, celle-ci en contient 85. Mais ce qui est étonnant, c’est de voir la qualité des infrastructures d’accueil de cet établissement: «presque du semi-confort». Les femmes détenues ne passent pas leur temps à ne rien faire. Grâce aux formations professionnelles qu’elles ont obtenues, elles sont devenues des productrices d’articles ou de produits qui sont mis en vente. Ce qui assure en quelque sorte leurs propres revenus et ceux de la prison. A souligner que cet établissement pénitentiaire est sous tutelle de la mairie de Manjakandriana.
Arnaud R.