
Le gouvernement et les pétroliers ont décidé d’appliquer une hausse relativement raisonnable et progressive des prix à la pompe.
4 100 ariary le litre pour l’essence super sans plomb. 3 450 ariary le litre pour le gas-oil. Ce sont les nouveaux prix à la pompe affichés dans toutes les stations- service du pays. Ce qui fait une fois de plus une hausse de 50 ariary par litre, aussi bien pour le gas-oil que pour l’essence.
Prévisible
Une hausse prévisible, puisqu’elle est la suite logique de la décision du gouvernement, en accord avec les pétroliers, de procéder à une augmentation par étape et avec une proportion raisonnable, afin d’éviter un choc pour les consommateurs. On rappelle en effet que la dernière hausse, qui était également de 50 ariary par litre, a eu lieu courant juin. Une révision des prix qui n’arrive toujours pas à combler la différence entre les prix affichés et les prix réels, si l’on appliquait effectivement la vérité des prix. En juin, l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) avait annoncé qu’un écart de 320 ariary par litre restait encore à combler. Du coup, avec cette nouvelle hausse de 50 ariary par litre, il reste encore à combler 270 ariary. Bref, avec une révision à la hausse de 50 ariary par mois, il faudra encore attendre 5 mois pour parvenir au prix réel conforme à la vérité des prix.
Pétroliers
Ainsi, tout en cherchant à appliquer la vérité des prix recommandée par les bailleurs de fonds, le gouvernement tente également d’adoucir les effets de la hausse en procédant à une révision relativement minime et progressive des prix à la pompe. Une hausse inévitable, compte tenu de l’évolution des cours du pétrole brut et de la dépréciation de l’ariary. Certains analystes estiment pour leur part qu’il y a une part de responsabilité des pétroliers dans cette hausse des prix des carburants. Ces derniers sont notamment taxés d’appliquer une super marge bénéficiaire. Sur ce point d’ailleurs, le gouvernement envisagerait sérieusement de revoir l’étude sur l’actuelle structure des prix. On rappelle en tout cas que la Banque mondiale avait déjà indiqué que la structure des prix actuelle est beaucoup trop avantageuse pour les pétroliers. Bref, si les pétroliers décidaient de réduire leur marge, le retour à la vérité des prix pourrait se faire plus rapidement que les cinq mois attendus.
R.Edmond.