L’ancien Premier ministre de la Transition, Jean Omer Beriziky revient à la charge en ce qui concerne les trafics illicites de bois de rose. La lutte contre ce fléau ayant été le fer de lance de son équipe du temps du régime transitoire. Faut-il rappeler qu’avant de quitter Mahazoarivo, l’ancien Ambassadeur de Madagascar auprès de l’Union Européenne a présenté auprès du président Hery Rajaonarimampianina une liste contenant des noms de trafiquants de bois de rose. Une liste qui a été classée sans suite jusqu’ici. C’est certainement pour cette raison que l’ex-Chef du gouvernement profite du rebondissement de l’affaire concernant le procès devant la Justice Singapourienne des 30 000 rondins exportés illicitement pour tirer la sonnette d’alarme et pour interpeller le régime par rapport à ce fléau. Tout en dénonçant le manque de volonté politique des dirigeants actuels, l’ancien locataire de Mahazoarivo de réitérer qu’ « il est possible de mettre fin à l’exportation illicite de nos ressources naturelles ». Il n’a également pas manqué d’encourager les tenants du régime à collaborer avec le CITES et la Communauté internationale pour mettre fin aux trafics et pour concrétiser le rapatriement des bois de rose saisis dans d’autres pays.
Poste politique. L’ancien Chef du gouvernement n’a également pas manqué d’encourager les dirigeants actuels afin de se mettre à la disposition de la Justice de Singapour et de prendre part activement pour le bon déroulement de ce procès. Et ce, afin que la vérité sur cette affaire soit faite, pour épingler tous les auteurs des exploitations illicites de nos ressources, mais aussi et surtout, pour laver nos dirigeants de tous soupçons de complicité avec les trafiquants. « Une occasion pour le régime HVM de regagner la confiance de la population, des bailleurs de fonds et des investisseurs internationaux », a soutenu Jean Omer Beriziky qui n’a également pas manqué d’exprimer sa déception par rapport à certains membres des associations et organisations œuvrant dans la lutte contre les trafics illicites de bois de rose, mais qui se sont tus après avoir été nommés à un poste politique. Une allusion certainement à certains membres du staff du Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts. Reste à savoir si cette fois-ci, l’interpellation de l’ancien Premier ministre de la Transition sera écoutée.
Davis R
