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lundi, juin 17, 2024
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Produits d’exportation : Le girofle également menacé

Le girofle risque de ne plus sentir bon.

Après la vanille qui a connu la pire campagne de son histoire, c’est la filière girofle qui risque de traverser, à son tour, une crise.

Les acteurs locaux et les acheteurs internationaux commencent en effet à se poser des questions sur les mesures prises récemment par le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation.

Suspension

Début octobre, ce département a en effet émis un avis d’appel à manifestation d’intérêt en vue du renouvellement et de la demande de nouveaux agréments. Une procédure qui a impliqué la suspension de la validité des agréments en cours pour la campagne 2022-2023. C’est justement cet arrêt des exportations qui intrigue les exportateurs. « Nous craignons dans ces procédures, une nouvelle tentative de favoriser le monopole dans la filière girofle », explique un exportateur. La crainte des opérateurs est d’autant plus justifiée dans la mesure où le marché mondial du girofle est en passe de devenir très porteur en raison des difficultés rencontrées par le principal concurrent de Madagascar, l’Indonésie. En effet, en raison notamment du changement climatique, l’Indonésie accuse actuellement une baisse de sa production. « Il y a une place à prendre pour Madagascar, mais ce qui nous inquiète c’est que certains exportateurs puissent bénéficier d’une certaine forme de favoritisme, de la part du ministère en charge de l’octroi d’agréments », explique un exportateur.

Catastrophe économique

Au-delà des dommages que pourrait provoquer une telle mesure sur les exploitations des exportateurs agréés, les opérateurs craignent surtout que ce genre de comportement constitue une autre menace pour la filière girofle. « On a vécu une très mauvaise expérience avec la filière vanille qui est actuellement à l’agonie à cause de la mauvaise gouvernance », rappelle un opérateur en précisant que « le gouvernement doit faire attention car si la filière girofle suit le même chemin que la vanille, on court droit vers une catastrophe économique ». De son côté, le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation explique que cette mesure relève d’une gestion normale de la filière girofle. « Les exportations sont temporairement suspendues et entre temps le ministère procède au traitement des renouvellements d’agréments et des nouvelles demandes », explique Isidore Razanakoto, le directeur général du Commerce et de la  Consommation. « Pour bénéficier d’un nouvel agrément, les opérateurs doivent remplir un certain nombre de critères comme la détention du statut d’exportateur, la régularité vis-à-vis de l’administration fiscale, la conformité par rapport au rapatriement des devises… », a-t-il précisé.

Deuxième rang

Néanmoins, les opérateurs souhaitent que l’égalité de traitement et la transparence soient de mise dans la gestion de cette filière qui joue un rôle capital dans l’économie du pays. Avec une production annuelle de 40.000 T, la Grande Ile est au deuxième rang après l’Indonésie. La filière fait vivre des milliers de paysans, et se place au deuxième rang des pourvoyeurs de devises après la vanille. Laquelle ne doit cette fois-ci pas être l’exemple à suivre pour la filière girofle qui risque aussi de perdre son parfum légendaire, si la mauvaise gouvernance se poursuit.

R.Edmond

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