La France a fait un don de près de 6 millions d’euros à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) pour financer le programme d’assistance technique en faveur des pays en développement et des pays les moins avancés comme Madagascar, sur une période allant de 2021 à 2023. Ce qui leur permettra de renforcer leurs compétences en matière de normes et règles commerciales mondiales. « La France est convaincue que l’OMC a un rôle majeur à jouer au lendemain de la crise économique engendrée par cette crise sanitaire. Nous devons avancer sur un certain nombre de réformes pour que cette organisation retrouve sa place dans l’apaisement des tensions commerciales et dans le règlement des différends, afin que chaque pays puisse tirer parti du commerce international, y compris les pays en développement », a évoqué le ministre français des Finances Bruno Le Maire, lors de la signature de cet accord de don avec la nouvelle directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, tout récemment.
Accès universel aux vaccins. Quant au ministre délégué chargé du Commerce Extérieur, Franck Riester, il a soulevé que c’est un moment crucial pour l’OMC. « Nous vivons une paralysie inédite. En même temps, cette période offre des opportunités exceptionnelles pour réformer l’Organisation afin qu’elle puisse bâtir un commerce international dynamique, équitable, juste et durable. Nous soutenons les réformes qui permettront de revitaliser le système commercial multilatéral et de rendre les règles du jeu plus équitables, notamment pour les pays en développement. L’OMC a un rôle crucial à jouer dans la préservation des biens communs mondiaux, tant en matière d’environnement que de santé. La France soutient l’ambition de la Directrice générale Dr. Ngozi Okonjo-Iweala de créer une troisième voie pour s’assurer que l’accès aux vaccins soit universel. Les citoyens du monde entier nous attendent sur ces enjeux», a-t-il exprimé.
Capacités de négociations. Pour sa part, la directrice générale de l’OMC, a fait savoir que « les activités d’assistance technique que la France soutient fourniront aux pays en développement et aux PMA des compétences et des connaissances essentielles afin qu’ils puissent participer plus efficacement aux commerces ». L’amélioration de leurs capacités de négociations commerciales multilatérales, n’est pas en reste. Par ailleurs, les deux parties ont discuté sur la transformation et l’amélioration de l’organe d’appel, l’importance de règles commerciales claires et respectées et l’engagement de l’OMC dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le commerce doit servir le développement durable. « La France s’engage ainsi à limiter l’impact du réchauffement climatique à l’échelle planétaire, et à soutenir les pays en développement dans cet effort, par le biais du renforcement de leurs capacités industrielles et commerciales », a-t-on conclu.
Recueillis par Navalona R.