
Les aléas climatiques font partie des problématiques actuelles. Le secteur de l’agriculture ne peut s’en défaire, d’où l’intérêt de prendre en compte la dimension climatique dans les approches visant à améliorer les rendements.
« Les changements climatiques ne sont pas l’objectif principal du projet Fy Vary. Nous ne pouvons néanmoins pas nous en soustraire étant donné les interactions entre nos recherches, les phénomènes et nos objectifs ». Ce sont là les propos de Yasuhiro Tsujimoto, chercheur auprès de la JIRCAS ou « Japan International Research Center for Agricultural Sciences », à Anosy vendredi dernier. Le chercheur de préciser que « les initiatives menées ont pour but de trouver les interactions entre le changement climatique et les produits objets des recherches ». Avant de prendre l’exemple de Behenjy, « La température à Behenjy est assez basse. Avec les effets des changements climatiques et la nature même du climat qui prévaut dans cette partie de l’île, nous essayons d’adapter nos recherches de façon à avoir de meilleurs rendements », a expliqué le chercheur. Il conviendrait de noter que le projet « Fy Vary » consiste à développer de nouvelles technologies et techniques dont l’objectif est l’amélioration en question des rendements agricoles.
Positifs. Deux ans après le lancement officiel du projet « Fy Vary » en 2017, quelques bons résultats des recherches menées ont été avancés à Anosy hier. Encore en stade d’expérimentation, le projet en question durera jusqu’en 2022. « De nouvelles techniques de dispersion d’engrais ont été identifiées. Nous avons aussi pu choisir quelques variétés de riz qui pourraient avoir de meilleurs rendements dans des conditions où le sol est peu fertile. Outre cela, les recherches, analyse et évaluation de la qualité nutritionnelle des sols nous ont permis de suggérer des types spécifiques d’engrais aux agriculteurs des zones concernées (Anjiro, Ankazomiriotra et Behenjy) par le projet », a lancé Yasuhiro Tsujimoto. Notre interlocuteur de préciser que « les sols des régions des hautes terres centrales sont pauvres en nutriment à cause de leur vieillesse ». Ce qui aurait des impacts importants sur la productivité des régions en question. D’où l’intérêt du projet « Fy Vary ». Par ailleurs, si les résultats des recherches dans le cadre du projet « Fy Vary » sont actuellement en phase d’expérimentation, on attend leur vulgarisation pour qu’ils bénéficient au plus grand nombre.
José Belalahy