
Une grande partie des travaux qui seront menés sera consacrée à la réhabilitation du Canal C3. Celui-ci est d’une longueur de 12 km depuis le bassin tampon d’Anosibe jusqu’à la station de pompage d’Ambodimita, en passant par les quartiers d’Andavamamba, 67ha et Antohomadinika.
Les inondations qui affectent chaque année plusieurs quartiers d’Antananarivo sont majoritairement causées par l’incapacité du Canal C3, ainsi que les bassins tampons qui lui sont reliés, d’assurer convenablement leur fonction initiale. Une problématique qui nécessite des solutions non plus d’urgence mais pérennes et durables. Un défi que le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (Produir) entend relever. Prévu pour une durée de 5 ans, le projet, qui entre actuellement dans sa phase opérationnelle, contribuera essentiellement à «améliorer le cadre urbain et à réduire les risques contre les inondations de la plaine sud d’Antananarivo». Les travaux proprement dits concerneront les bassins tampons qui sont reliés au canal C3, quelques tronçons des rives droite et gauche de l’Ikopa ainsi que la rive gauche de la Sisaony.
Positifs. Initié par le gouvernement malgache et financé par la banque mondiale à travers l’IDA (Association Internationale de Développement) à hauteur de 75 millions de dollars, le projet Produir interviendra principalement sur une superficie de 60km2 sur la plaine sud d’Antananarivo. L’ensemble des travaux touchera 71 fokontany répartis entre la Commune Urbaine d’Antananarivo (arrondissements I, IV et VI) et les communes périphériques de Bemasoandro, d’Andranonahoatra, d’Anosizato Andrefana et de Iarinarivo. Le projet est une initiative vitale et d’une importance capitale lorsque l’on sait que la surface bâtie a connu une hausse de 50 % depuis 2003, que dans plusieurs quartiers, jusqu’à 50 % des constructions se concentrent dans des zones sujettes aux inondations et que la ville accueille 100 000 nouveaux habitants par an. Il conviendrait de noter qu’en décembre 2020, le conseil d’administration de la banque mondiale a approuvé un crédit supplémentaire de 50 millions de dollars pour combler la réaffectation des ressources de Produit à la Composante Contingente de Réponse d’Urgence (CERC) pour la riposte à la Covid-19.
José Belalahy