2 500 familles dans cinq Communes rurales ont bénéficié d’électrification, grâce à la mise en place de microcentrales hydroélectriques. Il s’agit du projet RHYVIERE du GRET (Groupe de recherche et d’échanges technologiques), financé par l’Union Européenne et le FFEM (Fonds français pour l’environnement mondial), depuis 2008. D’après ses promoteurs, ce projet vise à améliorer le niveau de vie et le développement économique dans le milieu rural. Cela, avec un choix de sources d’énergie respectueuses de l’environnement. Dans le cadre du projet, un mécanisme innovant dans la protection des ressources naturelles a été testé afin de protéger les bassins versants. Il s’agit du dispositif de Paiement pour Services Environnementaux (PSE), un outil de gestion de l’environnement qui met en corrélation les acteurs locaux ayant des intérêts réciproques. En effet, la question environnementale à Madagascar ne se limite pas uniquement aux enjeux de la conservation de biodiversité, mais cherche aussi à introduire un « réflexe environnemental » au sein de la population et dans tous les secteurs d’activité (énergie, agriculture, eau, mines, santé, etc.).
Concertation. Depuis hier, le Gret, en partenariat avec le Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, l’IRD (Institut de recherche pour le développement) et le C3EDM (Centre d’Économie et d’Éthique pour l’Environnement et le Développement), ont tenu un atelier visant à partager les expériences de construction, de mise en œuvre et d’évaluation du mécanisme de PSE. L’objectif global de cet évènement est de définir ensemble des critères de suivi-évaluation et de formuler des recommandations pour établir un cadre juridique et institutionnel plus favorable. Cet atelier devrait donc répondre au défi du Ministère de valoriser le capital naturel en mettant en place ce mécanisme de PSE efficace et adapté aux objectifs du développement durable. Des résolutions sont donc attendues ce jour, date de clôture de l’atelier.
Antsa R.