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samedi, mai 18, 2024
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Projet Taratra : Débats sur l’exploitation des ressources minières dans l’Atsimo Andrefana

Les  représentants des communautés locales intéressés au plus haut point par les enjeux du secteur minier

Le projet Taratra, une initiative de l’église catholique multiplie les débats sur la bonne  gouvernance des ressources naturelles dans la région Atsimo Andrefana.

Les rencontres avec les communautés locales se poursuivent pour mieux informer ces dernières sur les questions relatives aux droits et obligations en matière d’exploitation minière afin qu’elle apporte le maximum de bénéfices pour la population.

Objectifs atteints

Après Benetsy, dans la commune rurale d’Ankilimalinike,  c’était au tour de la population des  communes  rurales de Belalanda   et de Maromiandra, de recevoir une conférence-débat qui s’est déroulée le 19 avril dernier. La réunion qui a eu lieu  dans l’enceinte de l’ECAR Saint Michel à Toliara et qui a vu notamment les interventions des responsables de la Préfecture de Toliara, des Mines et de Justice et Paix,    a eu le mérite d’avoir  clarifié l’opinion locale sur les enjeux  des ressources minières dont regorge la région Atsimo Andrafana. Un objectif atteint selon  le coordinateur du projet Taratra Ralahy Emmanuel.  “Pour cette édition, l’objectif est atteint car la population connait mieux le projet Taratra à travers les sensibilisations. Pour nous, il est impératif que la population connaisse ses droits et obligations dans les projets d’exploitation. La discussion est la meilleure option quand il y a des soucis ou des incompréhensions sur un projet, et la population l’a compris” a-t-il déclaré.

Droits communs et droits individuels

Les intervenants à la conférence-débat ont notamment partagé avec le public un aspect important de l’exploitation des ressources naturelles. En l’occurrence la notion de droits communs et de droits individuels. Les droits communs sont tout ce qui se rapporte à l’intérêt général  comme la construction d’infrastructures  pour le développement socioéconomique, alors que les droits individuels concernent chaque personne  impactée par le projet d’extraction. A titre d’exemple cité durant les débats, il y a le cas du propriétaire foncier qui a le droit de bénéficier   de compensations si son bien est concerné par un projet, mais dans la seule condition qu’il y ait  a réellement un projet d’extraction en cours. C’est pour cette raison, d’ailleurs que les membres de communautés locales participantes  ont été sensibilisés à  procéder à l’enregistrement  légal de  leurs biens fonciers afin  de pouvoir jouir de leurs droits si un projet d’exploitation venait à se faire. En effet, « les personnes affectées par un projet doivent s’efforcer d’avoir des papiers en règle de leurs terrains car les droits à jouir diffèrent d’un propriétaire légal à ceux qui n’ont aucun document justificatif ».

Conscience collective

A l’issue de la conférence-débat qui a affiché un bilan satisfaisant, l’assistance a  été ravie d’avoir pu en savoir plus sur l’exploitation minière. La rencontre a également éveillé une conscience collective sur la nécessité des projets miniers qui concourent au développement régional et national  « Les projets miniers, apportent des avantages importants aux communautés locales » ont reconnu les participants. En citant notamment les compensations dont bénéficient les ayants droit et les ristournes perçues par les communes. « Toutes les parties prenantes peuvent tirer profit des projets miniers et tout dépend de la volonté des communautés à collaborer avec les exploitants et les autorités ».  Parmi les participants,  le jeune Jean qui a représenté la population de Belalanda, a  fait état de la nécessité d’impliquer les populations de toutes les communes de Toliara II et non pas seulement celles de Belalanda et de Maromiandra.  J’appelle tout le monde à coopérer avec les autorités et l’exploitant. La population ne connait pas exactement les avantages qu’elle pourrait tirer des projets miniers. Elle n’a eu vent que des rumeurs sur les maladies. Or, si c’est l’État leur a déjà accordé un permis, cela signifie que ces rumeurs sont infondées”  a-t-il lancé.   Fédia Rodine, représentante de la population de Maromiandra a pour sa part déclaré que « la population ne doit pas  se laisser tromper par les rumeurs et doit s’en tenir   aux  explications apportées par les autorités »  Et d’ajouter que  «  l’État agit toujours au profit  de la  majorité de la population qui n’a intérêt à rejeter  les projets d’exploitation minières dont l’objectif final est le développement économique”  Un espoir de développement dans l’Atsimo Andrefana connue pour une région qui n’arrive pas à se développer malgré ses immenses richesses.

R.Edmond

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