8 581 276 personnes issues des huit régions d’intervention du Projet Usaid Mikolo ont été atteintes par le projets, seulement à son mi-parcours. Elles ont pu bénéficier des actions de base menées par plus de 6 500 agents communautaires (AC) mobilisés par le projet dans les 43 districts composés de 506 communes et de 3 577 fokontany. «Les résultats obtenus à ce mi-parcours ne peuvent être qu’encourageants», s’est réjoui John Yanulis, directeur du projet Usaid Mikolo, hier, en faisant le rapport sur les avancées du projet. En effet, en se basant sur le système de santé communautaire, le projet intervient généralement dans les fokontany qui sont situés à plus de cinq kilomètres des centres de santé de base (CSB), à travers la mobilisation des AC. Ces derniers qui sont des personnes volontaires, élues par les communautés, sensibilisent les femmes, les hommes et les jeunes sur la santé. Outre leurs tâches liées à la prise en charge des maladies contagieuses comme la diarrhée, le paludisme qui affectent généralement les enfants, ils s’occupent également de la planification familiale.
37% en milieu rural. «En jouant le rôle de relai entre le système de santé et les malades, ils contribuent à la réduction des risques liés à la mortalité maternelle et infantile», a ajouté pour sa part le Dr Herivololona Rabemanantsoa, directeur de suivi-évaluation du projet. Quelques exemples ont été pris pour illustrer ces performances. Il y a alors une augmentation de 33 à 37 % du taux de prévalence contraceptive, surtout en milieu rural. Par ailleurs, le taux de mortalité maternelle (en 2013) a baissé à 42‰ naissances vivantes, alors que celui-ci était à 48‰ en 2009. Bref, malgré les résultats encourageants, les défis à relever demeurent nombreux, entre autres, l’existence des zones enclavées, l’attachement aux habitudes et aux coutumes… Quand bien même, la pérennisation du projet est sur la bonne voie surtout avec la mise en place des groupes d’épargnes et de crédit communautaire.
Arnaud R.