
Andry Rajoelina. Après l’inauguration des « kianja manara-penitra » de Mahitsy et d’Ambohidratrimo, le numéro Un du pays est redescendu sur le terrain, hier, en visitant le stade Barea à Mahamasina.
40 211 places. C’est la capacité d’accueil du Kianja. A raison de 16 035 en tribune et 24 176 places pour les gradins. Des sièges numérotés pour ce stade, aux normes FIFA, doté de 6 portails d’accès dont un portail d’entrée pour les VIP, les officiels et les équipes. Les sociétaires des Barea conduits par le coach Eric Rabesandratana en ont eu un avant-goût hier avec l’ancien candidat numéro 13 devenu depuis numéro 1 du pays. Le président Andry Rajoelina a exprimé son « satisfecit » lors de cette visite qui constituait une sorte d’avant-première.
Clou de l’installation. En effet, l’inauguration de ce « zava-bita » aura lieu ultérieurement lorsque tout sera fonctionnel. Entre autres et non des moindres, les locaux VIP avec salon, salles de repos, loges et chambres d’hôtel. « Pour leur préparation d’avant-match, les joueurs des Barea logeront dans cet hôtel qui constitue le clou de l’installation », fait remarquer le président. En ajoutant qu’en plus du terrain principal en pelouse naturelle, il y aura un terrain d’entraînement en pelouse synthétique. Sans oublier les 4 projecteurs et les 2 écrans géants, mais aussi les aménagements extérieurs composés de 9 terrains annexes de basket-ball, 1 boulodrome de 8 terrains, 4 espaces verts et espaces publics, et 1 espace public.
Gagnant-gagnant. Du point de vue économique, la construction du stade a généré la création de plusieurs centaines d’emplois locaux par mois durant la durée des travaux. Sans compter les achats sur place des matériaux pour les gros œuvres ainsi que les travaux de sous-traitance avec des partenaires locaux. En somme, c’est le cas de le dire, le stade Barea illustre la coopération gagnant-gagnant entre la Chine et Madagascar. Le président Andry Rajoelina d’ajouter que « d’autres retombées économiques sont attendues avec le centre commercial qui sera installé sous les gradins avec plusieurs boutiques d’habillement, d’électroménager, de téléphonie… et un food court avec une dizaine de restaurants ».
Leadership. Sur le plan politique et sportif, le stade est le symbole de l’unité et de la fierté nationales. A l’image des Barea, une sélection nationale qui réunit tout le pays. Le fait que le stade ait été financé sur fonds propres de la Grande Île, est un motif de fierté pour les Malgaches trop longtemps habitués à l’approche donateur-bénéficiaire. Pour le régime en place, ce « zava-bita » est un exemple de leadership politique et de gouvernance publique malgré la pandémie de Covid-19 qui a impacté le paysage politique, économique et social. Le retard occasionné par la crise sanitaire nous incite à travailler et à aller « dix fois plus vite », dixit le TGV. Au risque pour ceux qui n’arrivent pas à suivre son rythme, d’être laissés sur le quai ou de descendre au prochain arrêt.
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